Véra Kempf, co-fondatrice de Singulart et ambassadrice French Touch, nous livre un édito sur la Créativité - Le coup de coeur de la semaine pour C'est qui la boss ? - Nos dernières sorties avec : Julian Jacob, Anne Osdoit, Corinne Marion Gallois, Guillaume de Kergariou, et le neurochirurgien Philippe Pencalet.
Une discussion qui vire en brainstorming, un benchmark qui part en idéation, un café qui s’allonge en conversation passionnée sur la disruption d’un secteur. Bienvenue dans ma tête !
J’ai croisé d’autres entrepreneurs comme moi. On s’est reconnus dans ce côté un peu artiste, qui se sent parfois en décalage dans le venture capital super-ROIste. Notre moteur entrepreneurial, c’est la création même.
On crée pour accéder à quelque chose de plus grand que nous.
On crée pour laisser une trace.
On crée pour la joie d’avoir trouvé quelque chose d’inédit.
On crée pour se sentir vivant.
On crée pour partager une vision et la voir se transformer à travers les itérations, les suggestions des collaborateurs, des contributions conscientes ou non de ceux dont nous croisons la route.
La créativité, c’est le sel de ma vie. Elle s’alimente de ma curiosité, des rencontres imprévues ou improbables et l’observation du monde, surtout à la terrasse des cafés.
Contrairement à ce que l’on croit souvent, la créativité demande beaucoup d’entrainement pour devenir un réflexe.
Pour sortir du cadre, il faut d’abord maitriser les codes.
Avant d’inventer le cubisme, Picasso a maitrisé l’art du dessin à la perfection. Son musée à Barcelone m’a fait découvrir des paysages et des portraits qu’il avait faits à 14 ans. Vous comprenez tout de suite que le bonhomme était un crack des proportions classiques.
Hervé Le Tellier a gagné le prix Goncourt avec son roman oulipien L’Anomalie. Il s’est amusé à suivre une contrainte sur 336 pages, et certains lecteurs ne remarquent rien tellement c’est bien fait. Autant dire que quand tu arrives à ce niveau, c’est que tu as craqué l’art de la plume.
La contrainte, chers entrepreneurs, parlons-en.
Donnez moi un cadre, un thème, une deadline, un budget limité et me voilà toute feu, toute flamme, mon cerveau en pleine ébullition. Vous aussi ? On fait sûrement partie de la même famille.
L’entrepreneur créatif et les artistes plasticiens ont un autre point commun : le rythme soutenu de production.
Picasso peignait une toile par jour.
Toute la production d’un artiste ne se vaut pas et ne mérite pas une exposition.
Nos idées c’est pareil. Je dis souvent que parmi les 10 idées qui me viennent chaque semaine, une seule tient vraiment sur deux jambes et mérite d’être explorée.
Certains collaborateurs paniquent devant ce flux d’idées. J’ai appris qu’il faut précéder mes mails ou mes listes par “faites-en ce que vous voulez, ce sont juste des suggestions”.
Le risque pour un leader créatif serait de penser que toutes ses idées sont géniales. Pour nous, l’humilité doit rester une vertu cardinale. Et dans ce monde où l’entrepreneur doit être alpha, nous passons pour les bisounours. C’est ainsi.
Pour séparer nos idées mainstream de la pépite, rien ne vaut un process de validation qui inclut des collaborateurs de confiance et ultra rationnels voire méfiants, ROIstes en tout cas. Un bon CFO peut-être ? Certaines idées ne trouveront leur raison d’être que des années plus tard : j’ai beaucoup appris des méthodes Product et **ces pistes qui ne résonnent pas de suite, je les mets désormais dans un tiroir “pour plus tard”.
Pour booster sa créativité, il n’y a pas d’âge et il n’y a pas besoin de capitaux.
Entourez-vous de gens meilleurs que vous pour vous stimuler, c’est une gymnastique de l’esprit qui se pratique encore mieux à plusieurs.
Faites des cadavres exquis. Des brainstormings, des vrais, où on ne commente pas les idées mais on les enrichit.
Acceptez l’itération, l’intuition et les idées qui n’ont pas de potentiel business immédiat.
Entourez-vous d’oeuvres d’art ! Le code FEUILLEBLANCHE15 vous donne accès à tout l’inventaire de Singulart à -15% toute l’année <3 De Dali aux meilleurs artistes de Dakar d’aujourd’hui, vous avez l’embarras du choix.
Ah oui et puis, ne laissez pas les GPT et autres IA vous rendre paresseux et vous priver de cette faculté humaine fabuleuse. Le squelette de l’idée, l’étincelle va venir de vous. Pour les muscles, les ornements, la manucure, vous pouvez donner le brief et laisser votre assistant bosser. Amusez-vous bien !
Véra Kempf, co-fondatrice de Singulart et ambassadrice French Touch
Retrouvez aussi l’épisode de Véra au micro de 40 Nuances de Sista juste ici 👉 :72 [SISTA MALT] Vera Kempf - Singulart : L’art de bousculer les statu quo
En cette journée internationale des droits des femmes, coup de projecteur sur C’est qui la Boss ?, le média qui nourrit l’ambition des femmes.
C’est qui la Boss ? propose avec humour des interviews avec des rôles modèles féminin et des conseils concrets pour donner aux femmes les clés pour s’affirmer, évoluer et prendre leur place dans notre société.
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Qui est vraiment Julian Jacob, le nouveau visage de QVEMA ? Toutes les réponses dans cet épisode.
Avec Wyncor, il cherche à jouer les troubles-fêtes dans le secteur du jouet, pourtant dominé par une poignée d’acteurs historiques. En misant sur le modèle des licences, il bouleverse aussi les codes en réinventant la chaîne de valeur et en proposant une conception 100% digitale.
Mais ce succès avec Wyncor est en réalité l’aboutissement d’années de résilience. À 16 ans, il arrête l’école, enchaîne les petits boulots, et voit une opportunité lorsqu’il visite un peu par hasard un local commercial. C’est le début de sa vie d’entrepreneur. Il se lance dans l’immobilier commercial, voit l’activité croitre rapidement et cède 4 ans plus tard.
Mais l’histoire de Julian Jacob, c’est aussi celle d’un jeune garçon passé par plusieurs hôpitaux pour soigner son obésité. C’est l’histoire d’un jeune adulte qui a cru voir sa vie s’arrêter après un gros problème au cerveau alors qu’il commençait tout juste à entreprendre. C’est l’histoire d’un homme hypersensible qui traîne depuis toujours une peur de décevoir et qui met confiance, bienveillance, respect et authenticité au coeur de tout aujourd’hui.
Et c’est désormais l’histoire d’un entrepreneur à succès, juré dans Qui veut être mon associé ?, qui joue aujourd’hui avec le temps, en restant un grand enfant pour faire sourire ceux des autres.
La musique, c’était le rêve de Corinne Marion Gallois.
Après 25 ans d’informatique, elle ose tout quitter. En 2019, elle crée son label, puis rachète la Manufacture du Vinyle en 2021, en pleine explosion du marché. Passion et travail ne font plus qu’un.
Les débuts sont euphorisants : les commandes affluent. Mais très vite, tout se complique. Coût des matières premières en hausse, délais de production qui s’allongent… et une seule machine. Si elle casse, tout s’arrête.
Et un jour, elle casse.
Pendant un déménagement, la presse tombe. Un mois et demi d’arrêt, trésorerie plombée. Corinne s’accroche. Un investisseur se manifeste : il veut racheter une usine et injecter de l’argent. Elle se projette à fond. Nouvelle dimension, nouvelles machines, un avenir ambitieux.
Jusqu’au coup d’arrêt. Octobre 2023, l’investisseur se retire. Dans le même temps, le marché ralentit, les factures s’accumulent.
Décembre, nouvelle panne : le groupe froid lâche. Trop, c’est trop. Son mari lui dit : « Corinne, il faut arrêter. »
Le 31 mai 2024, elle presse son dernier vinyle.
Dans cet épisode, Corinne raconte son aventure sans regret. La solitude, la colère, la culpabilité… mais surtout la fierté d’avoir montré à ses enfants qu’il faut croire en ses rêves.
Petite, Anne Osdoit rêvait de devenir médecin. Aujourd’hui, à défaut des blouses blanches, Anne Osdoit a enfilé d’autres tenues mais sans jamais quitter des yeux le médical.
D’abord en tant qu’ingénieure biomédicale, puis aujourd’hui avec une double casquette d’investisseure-entrepreneure.
Anne est la CEO de Moon Surgical, la MedTech française qui révolutionne le bloc opératoire avec Maestro, son assistant chirurgical robotisé.
Ici, pas question de remplacer le chirurgien, mais plutôt de le soulager en étant son propre assistant, libérant ainsi les infirmier.ère.s pour des tâches à plus haute valeur ajoutée.
Associée au fond Sofinnova, elle participe aussi au financement des MedTech les plus prometteuses de la planète.
Ce qu’on découvre dans cet épisode, c’est aussi la vie d’Anne mère de 4 enfants et d’entrepreneure. Elle reviendra sur la plus grosse claque de sa vie quand sa fille alors âgée de 6 ans a été diagnostiquée d’une maladie rare. Elle nous raconte comment la famille a traversé l’opération d’une greffe de moelle osseuse, donnée par son fils ainé.
Entrepreneur un jour, entrepreneur toujours. Voilà comment résumer l’aventure de Guillaume de Kergariou avec Needhelp.
Après une brève expérience en M&A, Guillaume voit qu’il n’est pas à sa place. Il a surtout une idée qui pourrait bouleverser le “future of work”.
Il pitch l’idée à ses amis d’enfance dans un kibboutz en Israël, et de là naît Needhelp, une marketplace pour déléguer les petits travaux manuels.
Très vite, le modèle bascule du BtoC au BtoBtoC. La traction est forte, la croissance importante, Guillaume mène une première levée de fonds en 2017, et au moment d’entamer sa série B en 2020, un rendez-vous avec Kingfisher, l’un de ses clients à l’époque, change la donne.
Le groupe anglais propose de rentrer au capital ; Guillaume leur fait comprendre qu’il n’acceptera que s’il s’agit d’un rachat. Après plusieurs mois de négociations, la cession est signée en novembre 2020 : Kingfisher rachète Needhelp.
Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Locké 5 ans, Guillaume s’investit à fond pour intégrer au mieux Needhelp, et malgré quelques petites divergences, l’intégration se passe bien. Mais en 2024, Guillaume a une nouvelle idée : créer Octorenov, une société sœur de Needhelp qui permettrait aux retailers de digitaliser leur service d’installation.
D’entrepreneur, il devient intrapreneur.
Mais l’envie de liberté est toujours là, et la sensation que ce nouveau projet peut exploser s’il est mené rapidement le pousse à prendre une décision : racheter Octorenov à Kingfisher. Les négociations s’inversent, Guillaume se retrouve dans la peau de l’acquéreur, et finit par acheter Octorenov à Kingfisher.
Un deal final dans lequel il signera également le rachat de Needhelp !
Neurochirurgien reconnu et docteur en neurosciences, Philippe Pencalet est un expert des interactions entre le cerveau et le corps. Spécialisé dans les pathologies du cerveau et du rachis, il a développé une approche holistique qui intègre la dimension mentale et émotionnelle des patients. Fondateur de l’Institut Français du Dos, il explore également les alternatives non médicamenteuses pour la gestion de la douleur, notamment à travers l’hypnose et la réflexothérapie.
Au-delà de la médecine, il s'intéresse à l'impact des neurosciences sur le leadership et la prise de décision en environnement exigeant. Sa réflexion intègre également la conscience et la philosophie, ouvrant de nouvelles perspectives sur la santé et l’humain.
Également hypnothérapeute, dans son ouvrage Hypnose et auto-hypnose pour soulager la douleur, ça marche ! (2018), paru aux éditions Albin Michel, il explique comment, par l'hypnose et l'auto-hypnose, nous pouvons modifier la perception d'un message douloureux et réduire l'intensité de la douleur jusqu'à la supprimer.
Avec lui, nous avons abordé les mécanismes du cerveau face au stress, la notion de mémoire cellulaire, le concept de neurocratie qu’il souhaite porter à la lumière du plus grand nombre, ainsi que l'influence de la spiritualité dans la construction d’une vie alignée.
👉 Le Doute, par Solène Étienne, co-fondatrice de FeuilleBlanche
👉 La Performance, par Charline Goutal-Guérin, fondatrice de The Human Hack
👉 La Symbiose, par Frédéric Lachèvre, cofondateur de Cool Roof
L’agence FeuilleBlanche produit des médias d’inspiration pour les dirigeants et crée des contenus de marque.
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