Julia Poublan, directrice Marketing et Communication de LesFurets.com, nous livre un édito sur la Résilience - Nos dernières sorties podcasts avec : Cécile Lejeune, CEO de Kantar France, Victor Virette, ex dirigeant de eCourses, et Laurène Altmayer, cofondatrice de Tikino
Derrière Les Nouveaux Narrateurs, il y a FeuilleBlanche, producteur de médias, podcasts et récits stratégiques pour les marques.
Un projet à lancer ou un message à affiner ?
La Résilience
Ce mot, on l’entend partout depuis la crise covid 19, au point qu’il fait désormais partie du langage courant, que ce soit dans la sphère personnelle ou professionnelle. Et dans un monde qui change vite, notamment avec la démocratisation de l’IA , son usage ne va que s’amplifier.
Je me suis demandé d’où vient ce mot, ce qu’il veut dire, et comment le devenir.
Origine et Signification
Résilience vient du latin resilientia , et désigne la « capacité d’un matériau à retrouver un état initial après un choc ». Le ton est donné : la résilience demande des qualités rares, incluant souplesse et adaptabilité. Il n’est pas donné à toute barre en fer de reprendre sa forme après un choc !
Le mot se développe en psychanalyse dans les années 1990 en «capacité d’une personne à se reconstruire après un traumatisme ». Puis de façon plus élargie en sociologie : la « capacité d’un individu, d’un groupe ou d’une organisation à surmonter une épreuve, à s’adapter face à l’adversité et à rebondir après un événement difficile, tout en continuant à se développer positivement ».
En 2005, il fait son entrée en matière de « gestion des risques » (notamment climatiques), par les Nations Unies. « Capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société exposée à des dangers d’y résister et de les absorber, de s’adapter à leurs effets et de s’en relever efficacement, et en rétablissant ses fonctions essentielles »
Mais c’est le 13/04/2020 que la résilience entre dans tous les foyers français, à l’occasion du discours télévisé d’Emmanuel Macron à propos du confinement.
Que faut il pour être résilient ?
Au cours d’une randonnée l’été dernier, à 2500m d’altitude, j’ai vu un arbre à même une falaise, le tronc plié par l’éboulis, mais toujours là, vert et feuillu. Pourquoi lui et pas les autres ? plus fort ? plus souple ?
Selon moi, la résilience est un processus dynamique. Il ne s’agit pas d’être insensible à la douleur, la peur ou la stupeur, mais de trouver en soi et dans son environnement les ressources pour avancer malgré elle. J’ai identifié 4 secrets.
S’ouvrir à la différence, à la nouveauté.
Dans le domaine pro, discuter avec ses pairs, y compris d’autres secteurs, lire des articles de personnes reconnues ou inconnues, se forger une opinion tout en comprenant les différents points de vue. En ce moment, le monde du marketing digital tremble devant l’arrivée des LLM, et à juste titre car il y aura des impacts. Personne ne peut les prédire vraiment, mais j’aime me renseigner, écouter les points de vue. Cela permet de préparer mon cerveau à une future adaptation.
Ancrer les rituels, les habitudes.
La construction commune de la réalité est un socle pour faire survivre un groupe à un choc, et continuer à rassembler.
Par exemple, j’attache une importance toute particulière à l’onboarding des nouveaux collaborateurs. L’expérience de son 1er jour, sa 1ere semaine, dans une équipe ou une entreprise, reste gravée pendant des mois et des années, et forge le socle du sentiment d’appartenance. C’est le tout premier rituel, celui qui marque l’entrée dans le groupe, et qui doit être suivi de nombreux autres (réunions, déjeuners d’équipe, entretien d’évaluation, ….)
Innover mais aussi recycler !
quand il s’agit de trouver des solutions face à une situation nouvelle, ayez confiance en votre bon sens. « Back to basics » nous rappelait mon DG chez Novotel. Que veulent les clients avant tout ? Un bon lit, une douche chaude, un sourire bienveillant. Ainsi l’hôtellerie, y compris haut de gamme, a rebondi sur la prise de conscience sur l’utilisation d’eau en proposant aux clients de ne plus changer leurs serviettes tous les jours. Ont-ils crié au scandale ? non ! et la mesure est d’ailleurs très bien acceptée. Au fond, qui change sa serviette tous les jours chez soi ?
Prendre conscience de ses émotions.
Cette démarche est peut être la plus difficile à réaliser, car la plus personnelle. J’aime bien me retrouver avec moi-même (en jouant de la musique, une séance de méditation, rêvasser). Ca me permet de prendre du recul, pour pouvoir réfléchir au changement que je vis. « comment je me sens, vraiment, face à ce changement ? comment gérer mon émotion ? ». Je vois ce processus mental comme une étape indispensable dans l’acceptation du changement.
Bonne méditation !
Julia Poublan, Directrice Marketing, Communication et Relationb client chez LesFurets.com
Julia est venu à notre micro dans notre média L’Annonceur pour raconter son métier, ses enjeux et défis chez LesFurets.com à l’occasion de la Winter Edition 2025 des BigBoss à Tignes le week-end dernier.
Pour retrouver son épisode, il vous suffit de cliquer juste ici 👉 Du jingle culte au bébé furet : les coulisses marketing de LesFurets.com - Julia Poublan
Il y a 15 jours, une de nos fidèles lectrices, Caroline, m’envoie un message « Dis donc, c’est joyeux en ce moment Les Nouveaux Narrateurs». Sur le coup, je ne comprends pas, puis je réalise que les derniers thèmes ont été : la peur, le deuil, le vide.
Ils ont l’air sombres ces mots, mais ils sont tout l’inverse. Sous la plume des entrepreneurs et dirigeants à qui nous confions l’édito de cette newsletter, ces mots ont formé de belles et riches histoires. Ils racontent certes les creux, les pertes, les renoncements… mais surtout la capacité à en faire quelques chose de cette peur, de ce deuil, de ce vide.
Chez FeuilleBlanche, ce sont ces récits-là que nous défendons : loin des success stories lissées, montrer que l’optimisme entrepreneurial n’est pas une posture, mais une force qui naît précisément quand on accepte, comme Hugo, Marine ou Bénédicte, de regarder le vide, la peur ou le deuil en face. |
C’est en explorant ces thèmes que l’on comprend pourquoi, malgré tout, ils continuent d’avancer, de créer, et finalement d’être simplement profondément optimistes.Et merci aussi d’être toujours plus nombreux à nous lire !
Solène Etienne, cofondatrice de FeuilleBlanche
“Dans quelques années, tout le monde achètera sur Chat GPT”. Cette phrase, c’est celle de Cécile Lejeune, Présidente de Kantar.
Et au vu de toutes les études qu’elles mènent, on peut vraiment imaginer ce futur dans nos habitudes de consommation.
Mais alors comment les marques font-elles pour s’adapter ? Quelles sont les données qui permettent d’annoncer ce bouleversement ?
À la tête de Kantar France, notre invitée accompagne au quotidien les plus grandes marques pour qu’elles restent visibles et désirables dans ce nouveau paysage.
Elle raconte comment l’IA bouscule le métier des études, comment on mesure désormais la place d’une marque dans les réponses de ChatGPT, et comment on concilie data, créativité et compréhension fine des consommateurs sans céder à la solution “tout IA”.
L’épisode est aussi le récit d’un parcours fait de détours et de claques. Une enfance portée par une mère universitaire brillante, un rapport longtemps détendu aux études, un premier job confortable mais sans relief, une phrase paternelle qui blesse et réveille, puis le grand saut dans la pub et les agences créatives, jusqu’à un poste de CEO… avant une fusion et un coup de fil qui lui annonce qu’elle ne sera pas choisie.
Plutôt que de s’effondrer, elle en fait un point de bascule : coaching, remise à plat, prise de conscience que sa valeur tient autant à ses soft skills qu’à son métier. C’est cette réinvention qui la conduira chez Kantar, au cœur des enjeux IA, data et marque.
Reprendre la boîte de son père quelques semaines après sa mort. Se battre pour la sauver. Finir par signer une liquidation en dix jours, pour ne pas y laisser sa peau.
Dans cet épisode de Plantés, Victor remonte le fil : une petite société de transport frigorifique rachetée en 2008 près de Caen, des camions garés dans la cour familiale, un entrepôt de 800 m² dessiné au stylo par son père, puis la montée en puissance avec le boom du e-commerce et plus de 100 salariés sur le dernier kilomètre.
Puis la fissure : la maladie, le cancer, l’ablation de l’estomac, un dirigeant qui s’use à tenir à la fois son corps et sa boîte. Pendant qu’il s’éloigne, l’entreprise se dérègle : sinistres, assurance qui explose, finances qui se tendent, notation Banque de France qui se dégrade.
Quand son père meurt trois jours après ses 50 ans, on demande très vite à Victor : « Qu’est-ce que vous faites de l’entreprise ? »
Il travaille alors dans l’automobile à Paris. Le jour, il est salarié. La nuit, il fouille les fichiers Excel de son père jusqu’à 3h du matin pour comprendre comment tourne la société. Le 1er janvier, il reprend officiellement la direction. Sur le terrain, ça repart : des camions se remettent à rouler, de nouveaux clients signent. Mais les banques, elles, ont déjà fermé les vannes.
Sur une aire d’autoroute, en route vers Caen avec un dossier de redressement judiciaire dans le coffre, Victor craque. Il n’a plus envie, plus la force. Sa mère lui dit alors : « Cette entreprise m’a déjà pris ton père. Elle ne va pas en plus me prendre mon fils. » Ils demandent la liquidation directe. Le tribunal lui laisse dix jours pour tout arrêter, prévenir 140 personnes, organiser les licenciements, fermer l’entrepôt.
« Avez-vous envie de regarder les dessins animés d’aujourd’hui avec vos enfants ? La réponse est presque toujours non. »
Tikino est né exactement de ce constat. Un petit projecteur pour enfants, sans lumière bleue directe, sans connexion ouverte, avec des histoires lentes et choisies à la main. Des contenus qu’on a envie de regarder avec ses enfants, sur un mur blanc, plutôt que de les laisser seuls devant une tablette ou un flux sans fin. Comme dans toute aventure entrepreneuriale, tout n’a pas été linéaire. Une campagne Ulule au lancement qui les prends un peu de vitesse, un composant d’1 millimètre qui grippe la production de 2000 pièces juste après un passage dans Qui veut être mon associé ? (#QVEMA pour les intimes).
Mais à chaque étape, l’équipe choisit de faire face, d’expliquer, de réparer, et de continuer à proposer une alternative crédible aux écrans classiques. Tikino, c’est leur manière très concrète d’apporter une pierre à un sujet où peu d’acteurs acceptent vraiment de questionner l’exposition des enfants aux écrans.
Derrière Tikino, il y a surtout une trajectoire : celle de Laurène. Ancienne avocate en propriété intellectuelle, mère de trois enfants rapprochés, elle décide de quitter la robe pour entreprendre, avec deux autres femmes, dans un univers qu’elles ne connaissent pas : le hardware. Elle raconte le saut, la complémentarité du trio, le soutien de son conjoint, et comment sa vie de mère nourrit la ligne éditoriale, le produit et son engagement sur la question des écrans.
(Re)Découvrez le média Fertiles
Le podcast qui brise les tabous sur la fertilité, et permettre de raconter tout haut ce que beaucoup vivent en silence
Ambre Franc a longtemps vécu dans un corps qu’elle maîtrisait au millimètre.
Ancienne sportive de haut niveau en ski nautique, habituée à repousser ses limites, elle tombe des nues le jour où son corps devient une énigme : règles ultra douloureuses, diagnostic évoqué de SOPK, puis ce verdict flou d’infertilité inexpliquée. Tout semble « normal » sur le papier, mais la grossesse ne vient pas.
Dans cet épisode de Fertiles, Ambre raconte les examens à répétition, la surprise à la découverte de son endométriose, les inséminations, les premières FIV, l’annonce d’une grossesse puis la fausse couche.
Idées noires, jalousie face aux grossesses des autres, et ce décalage violent entre la championne habituée aux podiums et cette femme qui ne reconnaît plus son propre corps. Elle parle aussi des différences de parcours entre hommes et femmes, du conjoint qui « ne peut que regarder », et de leur couple qui vacille avant de se reconstruire autour d’une chose : mettre des mots sur ce qu’ils traversent.
Le tournant vient avec l’IRM qui révèle l’endométriose. Ambre décide alors de reprendre la main : alimentation anti-inflammatoire, micronutrition, sport plus doux, piste immunologique (MatriceLab)… Elle transforme son parcours de PMA en compétition, non plus contre son corps, mais avec lui.
Aujourd’hui, Ambre dit merci à ce corps qu’elle a détesté avant de le réhabiliter. Elle prend la parole au sein de la communauté PMA, notamment aux côtés de May Berthelot, pour que d’autres femmes et d’autres couples se sentent moins seuls face à l’infertilité, l’endométriose, les fausses couches, les inséminations et les FIV, et pour rappeler ce que signifie vraiment : se battre pour donner la vie.
Le podcast qui explore dans chaque épisode, les liens entre santé intégrative, performance et conscience du vivant – chez les leaders, entrepreneurs et professionnels engagés
Diététicienne-nutritionniste depuis plus de dix ans, Adélaïde d’Aboville aide ses patients à retrouver une relation sereine, joyeuse et déculpabilisée à l’alimentation.
Son approche, éclairée par la science mais ancrée dans la vraie vie, mêle physiologie, émotions, culture et plaisir, loin des injonctions et des régimes extrêmes.
Professionnelle de santé, pédagogue et voix médiatique, elle vulgarise avec nuance les grands enjeux nutritionnels : sucre, index glycémique, microbiote, ultra-transformation, faim émotionnelle…
Diagnostiquée diabétique de type 1 à 21 ans, elle porte sur le sucre un regard unique, nourri par son expérience personnelle et son expertise clinique. Autrice de plusieurs ouvrages, intervenante en entreprise et en médias, elle transmet une vision apaisée et praticable de l’alimentation : une voie d’équilibre, de diversité et de plaisir.
Son ambition : redonner à l’assiette sa juste place, ni obsessionnelle ni négligée, une véritable source de santé, d’énergie et de lien. Avec elle, on a exploré comment le sucre soutient notre énergie et notre performance, pourquoi les variations de glycémie influencent autant notre corps que notre esprit, et comment comprendre son rôle, physiologique, émotionnel et culturel, permet d’en finir avec les tabous, d’apaiser notre rapport au sucre et de retrouver un équilibre durable au quotidien.
👉 Le Vide, par Hugo Manoukian, fondateur de Nowa Care
👉 Le Deuil, par Bénédicte Sanson, cofondatrice du Moovjee
👉 La Peur, par Marine Billiard, fondatrice et CEO de Groupe St Ho
L’agence FeuilleBlanche produit des médias d’inspiration pour les dirigeants et crée des contenus de marque.
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