Antoine d'Espalungue, cofondateur de Kronos Care devenu coach, nous livre un édito sur le Silence - Nos médias ouvrent leur casting ! - Nos dernières sorties podcasts
Derrière Les Nouveaux Narrateurs, il y a FeuilleBlanche, producteur de médias, podcasts et récits stratégiques pour les marques.
Un projet à lancer ou un message à affiner ?
J’ai passé la majeure partie des douze dernières années à organiser ma vie selon un rythme bien précis : semaine à Paris, week-end à La Trinité-sur-Mer là où est installée ma famille. Dès que j’en ai l’occasion, je saute dans un train le vendredi et je quitte la ville que je prétends habiter toute l’année. Le dimanche je reviens, et ce mouvement reprend une, deux ou trois semaines plus tard grand maximum. Depuis douze ans.
Il m’a fallu presque autant de temps pour comprendre pourquoi j’ai construit une telle organisation de mon temps.
À mes amis qui, année après année, constataient la fébrilité et la tension qui s’accumulaient en moi et me faisaient remarquer mon “rythme épuisant” de voyageur permanent, je ne savais pas trop quoi répondre. Je me contentais de dire : j’en ai besoin. Je prenais le train, j’arrivais chez moi, je soufflais un bon coup et je me disais : oui, j’en avais vraiment besoin, sans vraiment pouvoir verbaliser les raisons qui m’avaient poussé à partir.
Quand j’ai commencé à me former au métier de coach, j’en ai profité pour jeter un œil sur cette espèce de fuite hebdomadaire vers la mer : d’une part pour comprendre le mécanisme à l’œuvre, et d’autre part pour identifier d’éventuels leviers à activer pour bénéficier, à Paris, de ce que je venais chercher à La Trinité.
J’ai fait encore quelques aller-retours, et j’ai commencé à noter ce que représentent ces deux pôles si importants dans ma vie, Paris et La Trinité :
Ma vie à Paris c’est la performance, la vitesse, plusieurs rendez-vous par jour, des diners ou des verres presque tous les soirs, des amis qui passent pour quelques jours, des opportunités professionnelles à saisir : la vie parisienne typique pour ceux qui, comme moi, ont la chance d’avoir un boulot intéressant et des amis fidèles.
Ma vie à Paris c’est aussi : le stress permanent, l’anxiété, la sensation de manquer des opportunités ou des moments, l’eczéma, la sensation de brouillard mental, de manque de clarté, de fatigue chronique et d’éloignement de moi-même.
Au contraire, être à La Trinité seul ou en famille m’a toujours donné l’impression de me rapprocher de quelque chose de vrai en mon for intérieur, une forme de rapport enfantin au monde, une pleine présence féconde, une impression de justesse, de clarté. C’est ce ralentissement salvateur que je viens chercher si fréquemment, et que j’avais d’ailleurs choisi immédiatement après la vente de ma boite il y a quelques années.
En relisant mes notes et la liste des sensations que je ressens dans chacun de ces lieux, un mot s’est imposé comme une évidence : le silence.
Si je quitte si souvent Paris, c’est parce que j’ai besoin d’un silence que je ne sais plus trouver quand j’y reste. Plus encore, je quitte Paris pour faire le plein de silence, pour me ressourcer dans la lenteur et le calme d’un espace silencieux et ramener ensuite ce silence avec moi au retour. Les jours passent et ce silence rapporté s’effrite progressivement malgré toute ma bonne volonté et mes tentatives de le garder vivant, alors je dois repartir à nouveau faire le plein, semaine après semaine, année après année.
Ces derniers temps, je me suis souvent surpris à me demander : comment faire vivre ici ce silence si fertile que je passe mon temps à chercher ailleurs ?
J’ai trouvé une réponse en plein déj au bord de l’eau avec Pierre Le Buhan. L’air de rien, tranquillement, il laissait régulièrement flotter des silences d’une dizaine de secondes dans la conversation, pas par désintérêt de notre échange, au contraire : il m’offrait des espaces de réflexion confortables et sécurisants. J’en suis sorti avec la sensation d’avoir été écouté comme rarement, d’avoir vécu un moment de forte connexion avec Pierre et d’avoir pu organiser mes pensées et clarifier mon esprit pour la suite de la journée. Je me sentais aligné, apaisé, comme rempli intérieurement du silence qu’il m’avait offert. Tout ça, grâce à seulement quelques dizaines de secondes de silence disséminées dans la conversation !
Ça a été un vrai déclic et je me suis promis d’explorer les moyens à ma disposition pour faire vivre ce silence intérieur et le pratiquer au quotidien où que je me trouve. D’une part pour me sentir mieux personnellement, et d’autre part pour mieux nourrir mes relations aux autres, amis ou clients.
Et je ne suis pas seul, justement, à en avoir besoin, à en croire l’immense majorité des témoignages de mes clients en coaching :
“Je n’arrive pas à prendre de décisions, je me sens dans le brouillard”,
“J’aimerais gagner en clarté d’esprit”,
“J’ai tellement de charge mentale que j’ai l’impression de ne plus pouvoir penser”
Nous croulons tous et toutes sous une quantité astronomique de bruit.
J’inclus dans l’idée de bruit une large palette : le véritable bruit au sens physique du terme, mais aussi les sollicitations permanentes de la vie urbaine, la stimulation cérébrale et émotionnelle constante dans le cadre de notre travail, la charge mentale liée la gestion de nos entreprises ou de nos carrières, de nos apparts, de nos relations amicales et amoureuses, etc.
Au moins en partie, au moins pour certaines périodes de nos vies, nous cherchons pourtant ce bruit. Nous cherchons cette intensité, cette stimulation, cette excitation des vies rapides et pleine de cette intensité tant désirée.
Mais nous subissons aussi, très fortement, la force de ce bruit permanent.
La question de notre bien-être devient un rapport dynamique entre la quantité de bruit que nous recevons et notre capacité à le traiter sereinement.
C’est là que la pratique et l’usage du silence me semblent être des outils incontournables pour faire face à la complexité inouïe de ce monde qui nous entoure et nous traverse. Ils prennent des formes multiples : méditation, exercices de respiration, rituels d’écriture, écoute empathique, détox numérique, sport et des dizaines d’autres encore.
Les ressources et les personnes disponibles pour cheminer vers le silence sont nombreuses, j’écris moi-même à ce sujet ailleurs qu’ici, mais puisque nous touchons à la fin de ce numéro des Nouveaux Narrateurs, j’aimerais vous laisser avec cette simple question :
C’était quand la dernière fois que vous vous êtes sentie vraiment écoutée ?
Antoine d’Espalungue, cofondateur de Kronos Care
Antoine vient de lancer sa newsletter, le premier numéro est justement consacré au sujet du silence : silence en tant que pratique, silence et tant qu’outil, silence dans nos vies personnelles et professionnelles 👉 c’est à retrouver par ici.
Antoine est également venu raconter sa cession de Kronos Care et les résultats d’une étude sur la vie après l’exit dans Cash Out ! Un épisode à retrouver juste ici 👉 Les entrepreneurs face à l’Exit : comment gèrent-ils l’après vente ? - Antoine d'Espalungue
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C’est comme ça que notre cercle grandit, une plume à la fois.
Chaque saison, nos micros s’ouvrent à ceux qui font battre le cœur de l’économie française.
Les bâtisseurs de demain dans 40 Nuances de Next.
Ceux qui ont vécu l’ascenseur émotionnel d’une cession dans Cash Out.
Et ceux pour qui les étoiles ne sont malheureusement pas alignées, dans Plantés.
En ce moment, on prépare la prochaine saison.
Alors si, autour de vous, il y a un entrepreneur qui coche ces histoires, glissez-nous son nom. On adore recevoir ces recommandations, elles donnent souvent nos plus belles rencontres.
Vous pouvez nous écrire juste ici 👉 uncafe@feuilleblanche.com
Dans un monde saturé de messages, rares sont les instants où l’on prend vraiment le temps d’écouter. Le podcast fait partie de ces parenthèses.
Près d’un Français sur deux s’y adonne désormais, et pour beaucoup, c’est devenu un rituel hebdomadaire, un rendez-vous attendu, presque intime. On choisit une voix, une histoire, et pendant quelques minutes, on se laisse guider.
Et quand 3 auditeurs sur 4 estiment que c’est un excellent moyen pour une marque de communiquer, ce n’est pas qu’une question de chiffres : c’est le signe que l’on préfère désormais les confidences aux slogans, la sincérité aux artifices.
Chez FeuilleBlanche, nous croyons que c’est dans cette proximité — presque une conversation au creux de l’oreille — que se construit le vrai lien entre une entreprise et ceux qui l’écoutent.
Alors si vous aussi, vous voulez lancer votre podcast, écrivez nous 👉 uncafe@feuilleblanche.com
Le projet de taxe Zucman enflamme les débats.
Quels impacts pourrait avoir une tel mesure sur l'écosystème tech français ?
Quels impacts pour l’emploi, l'innovation et la souveraineté du pays ?
Le cas de Mistral AI fait école. Une valorisation record, certes, mais qui ne fait pas, encore, de son dirigeant un milliardaire.
Nombre d’entrepreneurs de la tech rappellent que la valorisation d'une entreprise est bien différente du cash réel de l’entrepreneur qui en détient des parts.
S'il devait s’acquitter d'un impôt de 2% sur la valeur de l'entreprise, il devrait vendre une partie de ses actions chaque année.
Au FD Day de France Digital, Gabriel Zucman est monté sur scène pour défendre sa mesure. Il a tout juste concédé qu'il y avait effectivement des cas spécifiques qui pouvait poser question sur les 1800 contribuables concernés et qu'il faudrait peut être envisager des aménagements à son projet. Sans entrer dans les détails toutefois..
Le matin du signing, William Boiché a failli tout arrêter.
Après une nuit dans sa chambre d’ado, il annonce : “Je ne vais pas signer.” Dix ans de travail l’attendent sur une table d’avocats.
Dix ans passés à bâtir Clémentine.fr avec son père et son ami d’enfance, Maximilien Saint Dizier. Ensemble, ils ont parié très tôt sur une intuition : la comptabilité allait se digitaliser.
Alors que d’autres doutaient encore, ils lançaient une solution en ligne, convaincus que la facturation électronique allait tout bouleverser. Les premières années ont été intenses, portés par l’énergie des débuts : « J’allais au bureau en courant, je rentrais en marchant. »
Puis tout s’accélère. La croissance est là, les clients affluent, et le marché s’envole. Clémentine devient un acteur qui compte.
Pourtant, au moment de céder, le doute s’invite. Comment vendre un projet qui vous définit depuis dix ans ? Comment signer quand on a l’impression de trahir son propre élan ?
Dans la cuisine familiale, sa mère tranche : « C’est une opportunité exceptionnelle, tu dois y aller. ». Maximilien confirme.
Quelques heures plus tard, il signera la cession à Google via TeamSystem, après quatre mois de négociations intenses et cinquante-cinq pages de conditions suspensives.
Créer son entreprise en France, c’est affronter une jungle de paperasse.
En 2014, Timothée Rambaud et Pierre Aïdan décident d’attaquer le problème de front.
Leur arme ? Le digital. Leur promesse ? Transformer les démarches juridiques en un parcours simple, clair, rapide.
Mais leur premier produit est un fiasco : un formulaire de 40 pages à remplir pour créer une SAS, avec un prix “tout compris” affiché en TTC. Sur le papier, c’était parfait : complet, transparent, honnête.
En réalité, c’était trop complexe, trop long, trop cher. De cette “claque”, Timothée tire une leçon : ce n’est pas en voulant tout couvrir qu’on simplifie. C’est en allant droit au but.
Et la clé, c’est l’expérience utilisateur. Pour ça, il n’y a pas de secret : il faut observer. Se placer dans la peau du consommateur, voir ce qu’il se fait ailleurs. Pour comprendre, ce qui peut sembler parfois contre-intuitif. Dix ans plus tard, le résultat est là : 850 000 entreprises accompagnées, et un accompagnement encore plus complet avec dans leur catalogue désormais : comptabilité, compte pro, en plus du droit et de l’administratif.
Imaginez un métier que l’on ne remarque jamais. Sauf quand il est mal fait.
C’est là que Marine Billiard a choisi de bâtir son empire : le ménage dans les hôtels les plus exigeants.
Issue d’une famille d’entrepreneurs, Marine a grandi avec l’idée que créer serait son destin. Le jour même où elle soutient son mémoire à la Sorbonne, elle file présenter son premier projet à l’incubateur Agoranov. Un projet précurseur sur la prévention des risques naturels. Trop tôt pour son marché. Mais suffisant pour lui apprendre sa première leçon : écouter le timing du monde.
De cet échec naîtra une résilience qui deviendra sa marque de fabrique. Et l’intuition qu’elle devait s’attaquer à un secteur que tout le monde dédaigne : le nettoyage.
Là où d’autres ne voyaient qu’un “métier ingrat”, elle a vu un terrain d’excellence.
Avec St Ho, elle impose une rigueur quasi militaire : process invisibles, formation millimétrée, management humain mais exigeant. Ses clients ? Les hôtels de luxe, où la moindre imperfection est sanctionnée.
Mais son véritable moteur n’est pas seulement la satisfaction des palaces. C’est la fierté de ses équipes. Donner une dignité et des perspectives à celles et ceux qu’on ne voit jamais. Redonner une voix à l’invisible.
“La tech doit continuer à être résiliente”
Au micro de 40 Nuances de Next, Maya Noël, directrice générale de France Digitale, partage une conviction forte : malgré les turbulences, l’écosystème français a toutes les cartes en main pour accélérer.
Avec +16 % de croissance et 50 000 emplois créés cette année, les startups françaises prouvent leur résilience. Mais pour aller plus loin, il faut restaurer la confiance, surtout dans un contexte politique et fiscal incertain.
Maya revient sans détour sur les sujets qui agitent la scène tech : la taxe Zucman, les freins à l’investissement, les besoins de pédagogie auprès des décideurs publics, mais aussi les ingrédients concrets d’un écosystème performant : des talents, des financements… et une vision long terme. Maya revient aussi sur les coulisses de ce 13ème FD Day, mettant ses équipes à l’honneur, et rappelant qu’un bon dirigeant est celui qui s’entour des meilleurs, parfois meilleurs que lui-même !
Dans un climat incertain, faut-il encore entreprendre ?
Pour Xavier Zeitoun, la réponse est oui, mais pas sans conscience ni responsabilité.
Fondateur de Zenchef, il a traversé toutes les saisons de l’entrepreneuriat : l’euphorie des débuts, les erreurs de croissance, les nuits d’angoisse pendant le Covid, et les choix stratégiques de long terme pour faire émerger une boîte solide… et utile.
Dans cet épisode enregistré au FD Day, il raconte comment :
- Il a failli tout perdre quand les restaurants ont fermé du jour au lendemain.
- Il a recruté trop vite… avant de devoir faire marche arrière.
- Il a appris à faire confiance aux premières équipes comme si la boîte était la leur.
Mais surtout, il appelle les entrepreneurs à reprendre la parole, à s’engager dans le débat public, à prendre position sur la souveraineté numérique, la fiscalité, le modèle de société à construire.
À faire entendre la voix de ceux qui créent, qui recrutent, qui innovent. Au risque de paraître à contre courant, il appelle à limiter les aides aux entreprises dont il a lui même bénéficier au profit d’une liberté plus grande pour les entrepreneurs en réduisant les charges notamment.
« Ce n’était pas un cash-out pour partir. C’était un deal pour aller plus loin. »
Dans cet épisode de Cash Out, Julien Bruneau, cofondateur d’Iqspot, raconte les coulisses de la vente de sa startup à Citron. Une histoire où tout s’est joué sur… trois mois de croissance.
Flashback. Iqspot naît avec une idée simple et ambitieuse : aider les grands propriétaires immobiliers à réduire leur consommation énergétique.
Très vite, la startup décroche des contrats solides, s’impose comme un acteur crédible et rêve d’élargir son impact.
Mais au moment d’envisager l’avenir, Julien réalise que pour grandir, il faudra s’adosser à plus gros. Trois repreneurs se présentent. Un groupe trop lent. Un industriel sans financement. Et Citron, qui avance vite, comprend le métier, et partage la même vision de la transition énergétique.
Commence alors les négos. L’ARR est au coeur des discussions. Quelle base prendre pour calculer la valo ? Un petit temps de crispation.. jusqu’à ce que les investisseurs des deux côtés reprennent la main et décident, entre eux, de couper le nœud.
Le podcast qui explore dans chaque épisode, les liens entre santé intégrative, performance et conscience du vivant – chez les leaders, entrepreneurs et professionnels engagés
Chirurgien-dentiste depuis plus de 20 ans, le Dr Catherine Rossi est une pionnière de la dentisterie holistique en France.
Convaincue que la bouche est un miroir de la santé globale, elle relie les pathologies dentaires aux déséquilibres digestifs, nutritionnels, émotionnels ou énergétiques. Son approche intégrative met en lumière l’importance de replacer la santé bucco-dentaire au cœur de la prévention.
En 2014, elle fonde NatureBio Dental, un mouvement qui fédère patients, dentistes, médecins et praticiens de santé autour d’une vision commune : promouvoir une dentisterie biocompatible et respectueuse.
Autrice de plusieurs ouvrages de référence, dont Le Dicodent et Vos dents vous parlent, Catherine Rossi s’attache à rendre son savoir accessible, aussi bien aux praticiens qu’au grand public.
Avec elle, nous avons exploré comment l’évolution de notre santé bucco-dentaire au fil des âges reflète notre équilibre global, en quoi l’hygiène de la bouche est intimement liée aux troubles cognitifs, pourquoi la question du fluor divise encore aujourd’hui, ou encore la symbolique de la « fée des dents».
👉 La rentrée des Nouveaux Narrateurs !
👉 Le Renoncement, par Cyril-Alexandre Blanc, CEO des Ateliers du Sac
👉 La Transmission, par Pauline Boucon Duval, DG du Groupe Duval
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