La Transmission, par Pauline Boucon Duval, DG du Groupe Duval

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On en parle ?

L’Edito
La Transmission X Pauline Boucon Duval

Transmettre, c’est vivre plus qu’une fois

Il y a des mots qui prennent un tout autre relief à certaines étapes de la vie. Pour moi, le mot transmission en fait partie. Longtemps, il a été un concept appartenant au champ de la générosité, d’une philosophie de vie, d’éducation, de partage. Plus tard, il a incarné une autre dimension liée cette fois-ci à l’entreprise, à son développement et aux nouvelles étapes de sa vie. C’est ainsi qu’il est devenu un sujet incarné, presque une obsession, et, lorsque je suis tombée enceinte de ma fille - un impératif. À mon tour, je réfléchissais à ce que je pouvais transmettre, aux valeurs qu’on m’avait transmises et que j’avais à cœur de faire perdurer.

C’est cette question, très personnelle, qui a guidé l’écriture de mon livre. J’avais envie de sortir la transmission de son cadre figé, souvent trop poussiéreux. De rappeler qu’elle n’est pas ce moment suspendu où un père patriarche passe symboliquement les clés à son fils ou à sa fille. La transmission est vivante, mouvante, et surtout tournée vers l’avenir. Transmettre, ce n’est pas reproduire à l’identique d'une manière passive. C’est inspirer, c’est ouvrir des chemins, c’est donner à d’autres l’envie et la liberté de faire différemment tout en préservant le socle des valeurs fondatrices.

J’ai eu, c’est vrai, la chance de grandir avec des valeurs fortes et l’esprit entrepreneurial. Mais je n’ai jamais considéré l’entreprise comme un patrimoine à conserver. Plutôt comme une matière vivante, à transformer pour qu’elle reste pertinente. Être la nouvelle génération d'une entreprise familiale, ce n’est pas s’accrocher à ce qui a été, c’est œuvrer à le faire évoluer parfois en valorisant les fondations solides déjà en place. C'est d'ailleurs dans cet esprit que notre groupe est devenu entreprise à mission l'année dernière. Oser entreprendre. Parce qu’au fond, c’est ainsi qu’on réussit une transmission : en lui permettant de continuer à vivre, pas seulement de survivre.

À l’échelle du pays, ce sujet est stratégique. En France, 70 % des ETI ont un actionnaire familial de référence, mais seule une petite minorité réussit à transmettre l’entreprise au sein de la famille. Pourquoi ? Parce qu’on n’anticipe pas assez ou pas assez tôt. Parce qu’on associe trop souvent cette étape à un risque, alors qu’elle pourrait être une formidable opportunité. Une transition naturelle vers un futur nourri de l’expérience du passé.

Ce que j’ai voulu dire dans ce livre, c’est que la transmission est avant tout une énergie. Et qu’elle dépasse largement le cadre des entreprises. C’est un geste profondément humain. Un artisan transmet un savoir-faire. Une mère, une philosophie de vie. Un ami, un conseil ou un contact précieux. C’est ce fil invisible qui relie les générations, les métiers, les histoires, et qui nous permet de tenir ensemble.

Avec le temps, je me rends compte que transmettre, c’est en réalité faire vivre plusieurs fois. Une première fois en recevant, en apprenant. Une seconde en réinventant. Une autre encore en partageant à son tour, en laissant une trace. Pas un monument figé, mais une passerelle pour ceux qui viendront après.

Alors aujourd’hui, j’essaie, à ma façon, de continuer à transmettre. À ma famille. À mes deux enfants. À mes équipes. À mes réseaux professionnels. C’est une responsabilité, bien sûr. Mais c’est surtout une manière, personnelle, de s’épanouir.

Pauline Boucon Duval, Directrice Générale du Groupe Duval

Il y a quelques jours, Pauline s’est également confiée au micro de Solène Etienne dans 40 Nuances de Sista. Elle y évoque évidemment ce sujet de transmission, mais aussi : la gestion d’une entreprise familiale, sa claque reçue lors du Covid, ou encore son rôle de business angel.

Un épisode à retrouver juste ici 👉 De “la fille de”, à la DG du groupe familial Duval - Pauline Boucon Duval

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Alan, MistralAI. Charles Gorintin transforme en licorne chaque projet sur lequel il se pose. Lui et sont associé Jean Charles Samuelian sont à l’origine de deux des plus belles réussites de la Tech française.
En 2012, il a tout pour lui : une carrière fulgurante dans la tech, des postes prestigieux chez Twitter, Instagram, Facebook…
Et pourtant. Ce matin-là, il se sent vide, dissocié. C’est le point de bascule. Il quittera les États-Unis, traversera une dépression, et c’est de cette brèche que naîtra un projet fou : réinventer l’assurance santé. Alan n’est pas née d’une opportunité de marché.
Elle est née d’un malaise existentiel, d’un besoin de retrouver du sens. Et peut-être aussi de rendre à d'autres ce que la médecine et le système de soin ne lui avaient pas toujours offert.
En huit ans, Alan devient une licorne à 4 milliards d’euros, avec 700 000 membres, 600 collaborateurs, une IA déployée dans toutes les strates de l’organisation… et une mascotte marmotte inspirée d’une vidéo Youtube. Mais ce n’est pas ça, le plus étonnant. Le plus inspirant, c’est l’homme derrière la boîte.
Charles cite Victor Hugo, Gilbert Simondon, le stoïcisme, le shoshin (l’esprit du débutant chez les maîtres zen japonais), la méthode Coué et même le georgisme, une théorie fiscale du XIXe siècle, pour expliquer pourquoi il ne faut jamais s’arrêter de douter.
Pourquoi il faut se "virer de son poste" tous les 6 mois.
Et pourquoi l’IA est une chance, si on l’apprivoise culturellement et non pas seulement technologiquement.
Il y raconte aussi, comment il a participé à poser les premières pierres de Mistral AI, aujourd’hui l’un des fleurons européens de l’intelligence artificielle.
Charles Gorintin se livre sans masque. On découvre un entrepreneur philosophe, fatigué parfois, lucide toujours, et plus habité que jamais par une idée : créer une entreprise pour de vrai, pas une startup à vendre.

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L’aventure entrepreneuriale de Vincent Redrado commence avec The Tops, une boîte lancée avec passion, culot, et un rêve : créer la marketplace la plus désirable de France.
Un modèle importé des les États-Unis, des débuts soutenus par les fondateurs de Price Minister, des personnalités comme Thierry Marx et Etchebest embarquées au bluff, et une première version du site... splendide, mais inutilisable.
Vincent apprend à toute vitesse. Il découvre le feedback client, la prise de recul, remettre en question ses certitudes, et surtout : la vérité du terrain.
Quand il comprend que les clients ne veulent pas acheter un couteau à 200€ recommandé par une star de Top Chef, le mythe s’effondre.
Mais il pivote. Il bosse. Il trouve un nouveau modèle. Et ça marche : les ventes explosent.
Puis viennent les pop-up stores, les marques propres… jusqu’à l’hiver 2015.
Le budget et la trésorerie ne sont pas bien tenus. Il pensait tenir un an, il ne lui reste que deux mois.
Réunion de crise avec ses actionnaires : il faut vendre.
Il rencontre des repreneurs intéressés. Mais tous lui répondent la même chose : "On la rachètera au tribunal, pas avant."
Alors il prend une décision rare. Il reste. Jusqu’au bout. Pas pour sauver la boîte. Mais pour sauver ce qui peut l’être : les équipes, les dettes, la mémoire de ce projet : "Il y a deux types de capitaines : ceux qui se barrent les premiers. Et ceux qui restent. J’ai choisi de rester, quitte à y passer."
Il demande une liquidation avec poursuite d’activité, espérant trouver un repreneur digne, sauver des emplois, amortir le choc.
Et là, le moment le plus violent : le tribunal. Il raconte six ans de vie balayés en une minute trente.

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“Une cession est choc violent dans ta vie”. Voilà ce que conclut Quentin Guilluy au moment de raconter sa cession d’Andjaro à Silae.
Il faut dire qu’il a vécu des moments très forts. Déjà parce que l’aventure Andjaro démarre alors que Quentin n’a que 24 ans.
Après un pivot rapide, lui et ses 3 associés lancent une plateforme de gestion pour le remplacement de personnel en urgence. Un positionnement qui attire de grands comptes comme Elior ou Sodexo.
Puis arrive un moment charnière : Andjaro dépasse les 5M d’ARR, une bascule selon Quentin.
De nouvelles opportunités s’ouvrent à eux, et se posent alors la question : lever ou vendre ?
Rapidement, ils rencontrent plusieurs acteurs, et Silae se positionne très vite.
Vont suivre alors plusieurs mois de négos, marqués par ce que Quentin qualifie comme l’un des pires jours de sa vie : la faillite de la Silicon Valley Bank qui menace de faire capoter le deal à quelques semaines de la signature.
Une signature qui mettra d’ailleurs plusieurs jours à arriver, et que Quentin fêtera seul, chez lui, avec une bière commandée et livrée à domicile..
Dans cet épisode, Quentin revient sur tout ce qu’il a traversé, une aventure qu’il qualifie comme un “enchainement de sprints” et qui auront fini par l’user.

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Nicolas Louvet aurait pu rester au bord du bassin.
16 ans dans le capital-risque, des deals prestigieux, une vie confortable. Mais un jour, il plonge.
Il reprend Coinhouse, une startup encore balbutiante née de Ledger, dans un écosystème crypto alors en pleine jungle.
Depuis, il a construit pierre après pierre ce qui est en train de devenir la première banque crypto européenne régulée.
Aujourd’hui, Coinhouse compte plus de 60 000 clients. A levé près de 40 millions d’euros. Et sert plus d’un milliard d’euros d’actifs.
Mais l’histoire que Nicolas Louvet raconte ici, ce n’est pas celle d’un succès éclatant.
C’est celle d’un apprentissage lent, douloureux, intense.
Celle d’un homme qui a dû renoncer à sa zone de confort pour construire, en pleine tempête, une entreprise qui tienne.
Dans cet épisode, il évoque sans filtre :
- Sa claque de 2018 : cette période où il découvre qu’il est CEO d’une boîte mal préparée à l’ouragan, sans cash, avec un board donneur de leçon qu’il vire entièrement
- La révolution par la régulation : comment Coinhouse a “fait le serpent” pour s’introduire dans la finance traditionnelle, et gagner la confiance des institutions
- Comment la blockchain et le marché crypto peuvent permettre de contrer plus facilement lme terrorisme qu’un marché financier classique

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Gynécologue-obstétricien, expert en médecine de la reproduction et co-fondateur de One Clinic, une clinique pionnière qui combine technologies de pointe (IA) et soins préventifs pour offrir une médecine plus humaine, holistique et personnalisée.
Visionnaire, il place la value-based health care au cœur de son approche, pour des parcours de soin fluides et centrés sur les patients, de la gynécologie à la santé mentale.
Son motto : “Care is contagious”, reflète sa conviction qu’une technologie bien pensée libère du temps pour ce qui compte : la relation humaine.
Engagé aussi pour le bien-être des soignants, il milite pour des environnements de travail sains, garants d’un accompagnement optimal et d’une médecine durable.
Avec lui, nous avons parlé de l’intégration concrète du value-based health care, de l’équilibre entre médecine et entrepreneuriat, de la prévention comme levier clé, et du rôle de l’IA pour bâtir une santé plus individualisée, performante et humaine.