Au menu de ce nouveau numéro : Un édito sur la place de l'IA dans notre société par Philippe Corrot, co-fondateur de Mirakl / Les enjeux de l'industrie photovoltaïque par Yun Luo, CEO de ROSI / L'entrepreneuriat en famille à travers l'histoire d'Erwan Keraudy, co-fondateur de Cybel Angel / Notre reco sur le movember d'Alike
Les machines sont plus rapides, plus précises, plus puissantes et beaucoup plus productives que l’Homme.
Depuis toujours, le progrès technologique et l’automatisation ont été vecteurs d’augmentation de la productivité. Depuis l’invention des outils et de la roue, la force physique de l’homme a été dépassée par celle de la machine. Ces inventions ont permis, entre autres, à l’homme d’atteindre la plus haute marche de la chaîne alimentaire. L'avènement de l’intelligence artificielle (IA) pose aujourd’hui la question du dépassement de l’intelligence humaine par celle des machines. L’Homme a toujours fait de sa supériorité intellectuelle une force, l’IA vient transformer ce paradigme et propose des solutions plus efficientes, rapides et précises que n’importe quel humain. Selon McKinsey, au stade de développement actuel, l’IA générative pourrait automatiser 60 à 70 % des tâches composant les emplois d’aujourd’hui.
ChatGPT, Bard, Einstein, Claude… La machine-humaine est en passe de devenir une réalité et l'IA pourrait être 1000 fois plus intelligente qu’un cerveau humain en 2030 selon certains chercheurs. On a du mal à imaginer ce que cela veut dire. Déjà 2 fois, c’est difficile, alors 1000 fois… Cela en fait la technologie la plus
décisive pour les États, depuis le nucléaire. La capacité à apprendre sans limite de l’IA et les récents investissements massifs dans la R&D, notamment de la part des GAFAM, ont propulsé cette technologie dans une nouvelle ère. L’Homme avait imaginé dieu, il l’a maintenant créé. L’IA est bien plus qu’une révolution technologique, c’est un changement de civilisation.
En tant qu'entrepreneurs européens, nous devons être à l'avant-garde de ces transformations sociétales, afin de ne pas être dépassés ou de ne pas dépendre uniquement des innovations américaines ou chinoises.
Les entreprises européennes ont les moyens d'investir massivement, à l'instar de Microsoft avec Open AI, pour développer les futurs champions de l'IA européenne. Ces entreprises doivent participer à la construction de la souveraineté européenne autour de valeurs communes.
Il en va aussi de la défense de nos valeurs européennes car ne croyez pas que l’IA est neutre, elle ne l’est pas, elle a le prisme idéologique de ses créateurs. Poser une question à une IA, demandez-lui de résumer ou de rédiger un texte ou de vous conseiller un livre, demandez-lui de résoudre un problème, un conseil, une idée, une traduction, ... elle vous répondra différemment selon le créateur de son modèle. Durant la phase d'entraînement, le modèle apprend sur des données sélectionnées et sa capacité d’apprentissage, sa modération et son orientation idéologique se manipulent. Une IA issue d’un régime autoritaire ne se comportera de la même manière que celle d’un régime démocratique. C’est déjà une réalité pour les réseaux sociaux, TikTok a un algorithme différent selon le pays de l’utilisateur : un élève chinois verra plus des vidéos éducatives avec des sujets comme les mathématiques alors que l’algorithme proposera plus de vidéos de divertissement avec une moindre valeur éducative aux enfants américains.
Certes, ce changement peut être vertigineux et présente un certain nombre de risques mais c’est aussi une énorme opportunité si nous l’utilisons correctement. Faire de l’IA un allié plutôt qu’un ennemi sera crucial pour les entreprises et leurs collaborateurs. C’est pour cela que j'ai recommandé l’usage ChatGPT chez Mirakl, et que nous proposons ChatGPT4 à l’ensemble de nos 750 collaborateurs pour accompagner leur montée en compétence grâce à l’IA, tout respectant des règles de sécurité et de confidentialité définies en amont. L'IA est une opportunité que nous ne pouvons pas laisser passer.
NB : édito rédigé à l’aide de ChatGPT.
Philippe Corrot, co-fondateur et CEO de Mirakl
Yun Luo fait partie des rares femmes entrepreneures à avoir investi le secteur de l’industrie. Aussi, elle n’a pas choisi la facilité en investissant la filière photovoltaïque avec ROSI, un marché encore largement monopolisé par la Chine.
Mais l’entrepreneure, chinoise de naissance, est convaincue que la France et l’Europe peuvent avoir une place majeure sur ce marché. Selon elle, il faut agir sur 3 axes principaux.
Le premier est de disposer d’équipementiers locaux : “En France, on est un peu limité. En Europe, ce sont principalement des entreprises allemandes qui fabriquent des équipements de haute qualité.” La conséquence d’un retard d’industrialisation de “haut niveau”.
Le second est “la production et l’exploitation locale des matières premières”, et notamment de silicium. Même si ce minerai est présent majoritairement en Chine, la Norvège et la France ont également des mines qui pourraient permettre de relocaliser le marché.
Enfin, le troisième et dernier point découle des deux premiers : c’est avoir des entreprises capables de produire des panneaux solaires de qualité à partir des équipements et des matières premières aujourd’hui.
Un objectif loin d’être irréalisable selon Yun Luo, mais il faut prendre ces enjeux au sérieux pour convaincre
les principaux utilisateurs de panneaux solaires de leur attractivité. Et cet investissement ne doit pas se faire uniquement au niveau national : “On doit vraiment investir pour tout ce scénario. C’est même un enjeu de politique européenne.”
👇 Un épisode 40 Nuances de Sista à retrouver en intégralité juste ici 👇
:83 [HORS-SERIE] Yun Luo - Rosi Solar - Recréer une filière photovoltaïque en France
Erwan Keraudy a fait de l’entrepreneuriat une affaire de famille.
Au moment de lancer Cybel Angel, il décide en effet de s’associer avec son frère Stevan pour la simple et bonne raison qu’il “ne se serait pas senti de le faire sans lui. Nous sommes un peu les deux côtés du cerveau : moi, je suis la partie finance, business, et lui est la partie tech”.
Même si Cybel Angel est aujourd’hui devenue une entreprise majeure dans le domaine de la cybersécurité,
le co-fondateur a tout de même tenu à nuancer cette “succes story” familiale lors de son passage dans 40 Nuances de Next.
En effet, même si “l’entreprise n’a pas détruit leur relation”, elle l’a quand même grandement modifiée : “Entre fondateurs, tu ne te parles pas comme des frères, tu te parles comme des collaborateurs. On ne lève pas la voix, on utilise un vocabulaire qui est censé être professionnel entre nous. Ça déshumanise vachement la relation, mais ça apaise la relation professionnelle”. Des modifications qui ont même eu un impact dans leur vie personnelle : “Le professionnel a pris tellement de place qu’on passe moins de vacances ensemble”.
Les relations entre frères peuvent aussi être synonymes de petites batailles, d’égo notamment. Mais Erwan Keraudy a également trouvé une solution : “Faire rentrer un troisième fondateur”, en l’occurrence Matthieu Finiasz, l’un de ses amis d’enfance. Son rôle est simple : “On l’a tout de suite écrit dans les statuts : c’est lui qui arbitre. Il a le pouvoir de trancher.”
Entreprendre en famille n'est donc pas toujours facile, mais cela a tout de même d’énormes avantages : “Quand on a réussi à régler tout cela, on est imbattable avec mon frère. On se parle pas, on se comprend. C’est de la télépathie”.
👇 Un épisode 40 Nuances de Next à retrouver en intégralité juste ici 👇
:76 [NEXT40] Part 2 - Erwan Keraudy - CybelAngel : Il était une fois deux frères entrepreneurs
Alike a choisi de donner la parole aux hommes et à leur relation père fils en ce mois de sensibilisation à la santé des hommes : Movember.
Une parenthèse de 2 épisodes où l’on retrouve les récits touchants et plein de sincérité du journaliste Baptiste des Monstriers et de l’humoriste Tareek.
D’ailleurs, spoiler : il n’est pas impossible que ce nouveau format soit reconduit plus vite que prévu !
👇 Des épisodes Alike à découvrir en intégralité juste ici 👇
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