Les Nouveaux Narrateurs

Elles et ils sont les observateurs, explorateurs et acteurs de notre société. Elles et ils sont entrepreneurs et façonnent le monde actuel et futur. Elles et ils sont les Nouveaux Narrateurs.

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Par Solène & Thomas de FeuilleBlanche
28 juin · 4 mn à lire
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L’engagement par Olivier Mathiot, Managing General Partner de 2050

Aujourd'hui, Olivier Mathiot, Managing General Partner de 2050, planche sur le thème de l’engagement - Nos dernières sorties podcast : Clémence Coghlan, fondatrice de Chance, Cédric Girardclos, fondateur d'Adjungo et Xavier Gury, fondateur d'eQuesto.

Une newsletter, un mot, c'est notre règle, notre promesse.
Aujourd'hui, nous faisons plancher Olivier sur un mot, l'engagement.
En voici un autre : lapalissade.
Et en voici une de lapalissade : avant le second tour, il y a le premier.
Et entre les extrêmes, il reste des nuances à défendre dimanche

Thomas Benzazon et Solène Etienne, fondateurs de FeuilleBlanche


L’Edito
L’engagement X Olivier Mathiot

Un chef d’entreprise doit il ou peut il s’engager politiquement ?

Un chef d’entreprise ou un entrepreneur sont par nature des porte-paroles légitimes (voire nécessaires) de leur entreprise. Donc de ses clients, de ses actionnaires, de ses collaborateurs… 

Je me pose alors (parenthèse introspective en cette période inquiétante de repli sur soi et de montée des extrémismes à travers l’Europe et le Monde) plusieurs questions ouvertes, sincères… Mais jamais rhétoriques ; car l’heure est grave !

  • Y a-t-il une différence réelle entre la relation qui unit une Égérie (d’une marque) et la star qui l’incarne et celle qui unit un porte-parole (d’une entreprise) et l’entrepreneur qui a créé ou dirige cette entreprise ?

  • Y a-t-il une différence d’influence entre le sport (d’autant plus en année olympique), le spectacle et le business ?

  • Y a-t-il une différence entre un public, des fans, des consommateurs, des salariés et des citoyens ?


Ces questions sont le sous-jacent de l’équation que je cherche à résoudre en matière d’influence, et donc d’engagement, (politique ici, pour restreindre le périmètre du débat existentiel).

Disclaimer : ce sont bien les mêmes personnes qui font l’objet de ces questionnements pompeusement sociologiques !

Ma compréhension distingue différentes facettes des mêmes individus, qu’ils soient émetteurs ou récepteurs de messages, de valeurs ou de convictions.

- Un « grand patron » peut-il, dès lors, exprimer une opinion personnelle sans entraîner, dans ses prises de position, les parties prenantes de ses affaires et de son entreprise qui l’ont, par ailleurs et paradoxalement, porté jusque-là ?

- Une « star »  peut-elle donner un avis qui pourrait entacher les valeurs de la marque, de l’audience, de l’équipe, du pays, des produits (articles de sport, films, chansons, événements culturels ou sportifs) qu’elle représente et qui lui donne de la visibilité ?

L’engagement entraînera, forcément et par construction, des choix, donc des conséquences… À commencer par des conséquences économiques, boycott, embargo, désamour, clivage segmentant.

Mais les conséquences économiques à court terme ne doivent peut-être pas s’imposer comme les seuls critères de choix personnel. Et si le désengagement entraînait des conséquences encore plus nocives sur le temps long ? Comme, par exemple, le renoncement à des valeurs essentielles qui sont peut-être elles-mêmes à l’origine du succès d’untel ou d’une telle ? Des valeurs de liberté d’expression, d’ascenseur social, d’esprit d’entreprise, de concurrence loyale, etc.

  • En 2012, je m’étais engagé dans le mouvement des pigeons et on m’a critiqué, taxé de poujadisme de gauche 

  • En 2017, je me suis engagé (maladroitement sans doute) contre les extrêmes et « en même temps » j’en ai subi les contre-attaques économiques des ligues d’extrêmes droites sur feu Twitter.

  • En 2024, je m’engage à titre personnel - au cas où certains sauraient reconnaître la différence - contre le RN, qui n’a, selon moi, rien de banal, même banalisé par les médias.

Ma dignité passe avant ma bottom line.

Simple histoire de hiérarchie parmi mes priorités (*)

(*) PS et disclaimer : mes priorités n’engagent que moi, pas ma famille, ni mes amis, ni mes investisseurs, ni mes investissements et surtout pas mes collaborateurs qui ont chacun leurs convictions… Et je me battrais pour qu’ils puissent toujours les exprimer dans leur diversité, non d’un petit bonhomme !)

I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it !

Olivier Mathiot


🎧 Nos derniers épisodes 🎧

Le sens du timing. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la vie entrepreneuriale de Xavier Gury.

Il lance eQuesto en 2000 quelques semaines avant le crack de l’an 2000, qu’il cèdera à Publicis 7 ans plus tard, quelques semaines avant la crise des subprimes.

Une cession très particulière car il ne prendra aucun cash au moment du closing. Ce ne sera qu’après 3 ans d’earn-out que Xavier Gury touchera l’argent de cette cession, un montant qui dépendait des résultats d’eQuesto, devenue Wcube entre temps.

Encore une aventure entrepreneuriale spéciale, qui a commencé à l’étage d’une boite de nuit pour se finir sur les Champs-Élysées, passant d’une plateforme de mise en relation à une entreprise qui accompagne la digitalisation des grosses structures et des administrations.

“On peut trouver du sens dans son travail sans s’appeler Greta”. C’était le message d’une des campagnes de communication de Chance, co-fondée par Clémence Coghlan et Ludovic de Gromard.

Chance utilise le meilleur du coaching humain et de la technologie pour célébrer ce qui nous rend unique et nous mener au travail qui nous mérite. Et on ne peut qu’applaudir cette initiative !

La particularité de Clémence ? Avoir elle-même suivi le programme qu’elle propose et se rendre compte que sa place dans l’aventure n’était plus à la direction. Et encore moins au poste de CFO qu’elle occupait - par dépit - depuis le début de l’aventure. Il en faut du courage pour rester dans l’aventure qu’on a co-fondée et reprendre un job de “simple” salariée. Et spoiler : elle s’éclate au product aujourd’hui.


Encore une fois, un auditeur de Cash Out se retrouve derrière le micro. Et il le dit : heureusement qu’il a été accompagné pendant ses négos, qu’il a vécu comme une véritable course de fond.

Alors qu’il a toujours rêvé d’entreprendre, Cédric Girardclos finit par passer le cap en 2011, après 6 ans passés chez Orange. Avec Sébastien Gabriel, il fonde alors Adjungo, initialement pour accompagner les entreprises dans leur gestion des nouvelles technos smartphones. Mais la démocratisation de ces technologies va les pousser à pivoter en proposant la gestion de flotte et l’exploitation de logiciels qui permettent de contrôler des smartphones à distance.

La niche dans laquelle ils étaient depuis quelques années est donc en train de disparaître, et c’est ce qui les pousse à vendre à BetooBe en 2012. Le choix du repreneur est naturel, les deux parties se respectent mais Cédric Girardclos n’évitera pas les classiques montagnes russes, comparant ainsi les négos à un vrai marathon.

« Quand t’es ministre, ton pouvoir, c’est celui de la parole »

Après s’être dévoué durant 3 ans en tant que Secrétaire d’Etat chargé du numérique, Cédric O se replonge dans le monde de l’entrepreneuriat avec Mistral AI, l’IA générative à la française. En effet, il aime à dire qu’en politique, il faut faire des allers-retours entre le privé et le public afin de garder les pieds sur Terre.

Dans cet épisode tourné en plein cœur de VivaTech, Thomas Benzazon et son invité se penchent sur :
👉 les problèmes des régulations concernant la Tech
👉 les biais cognitifs des IA
👉 « La Claque » : un coup de fouet positif pour Cédric O
👉 le rôle de la Tech française dans la compétition mondiale
👉 l’importance de l’entrainement de l’IA plus que du dataset
👉 son engagement pour l’éducation dans la question du futur

De la tech et de la data au service du recrutement. Voilà, comment Pascal Lorne définit Gojob.
Sa mission : donner un job à chacun sans aucun biais discriminatoire car pour Pascal le travail est un vecteur de dignité.


Pascal a profité de son passage sur la station de podcasts FeuilleBlanche pour annoncer le lancement d’Aglaé alpha V2, l’assistant virtuel co développé avec Mistral AI et Open AI, qui offre à chaque recruteur une aide pour sourcer, matcher, qualifier en continu et en instantané un nombre illimité de candidats.
Sans langue de bois, Pascal se confie sur le parcours périlleux des levées de fonds, la place essentielle de la France dans les investissements tech et sa vision d’une Europe plus ferme concernant la gouvernance web.

Marie Outtier est la fondatrice d’Aiden.ai qu’elle a revendu à Twitter il y a 5 ans.
Elle défend une tech consciente. En effet, quand on crée une tech, il est indispensable de tirer le fil et de se demander ce que cela a comme répercussion si demain des millions de personnes ont cette tech entre les mains. C’est de la responsabilité des fondateurs mais aussi des VC de s’interroger sur le monde qu’ils sont en train de créer.


Dans cet épisode, on parle aussi : des quotas pour faire bouger les choses, notamment sur la place des femmes dans la tech, des formations qui devraient être obligatoires pour les enfants : formation aux biais inconscients, à l’éducation financière, à l’intelligence émotionnelle et de la diversité comme moteur de croissance car comme le dit Marie “le consensus n’apporte pas d’innovation”.


🪶 Nos derniers numéros des Nouveaux Narrateurs 🪶

👉 L’Influence, par Adrien Labastire, co-fondateur et CEO de Kessel

👉 La Mission par Fatma Chouaieb, co-fondatrice de Hello Charly

👉 La Maternité par Julie Davico-Pahin, co-fondatrice d'Ombréa


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