Les Nouveaux Narrateurs

Elles et ils sont les observateurs, explorateurs et acteurs de notre société. Elles et ils sont entrepreneurs et façonnent le monde actuel et futur. Elles et ils sont les Nouveaux Narrateurs.

image_author_Solène & Thomas_de FeuilleBlanche
Par Solène & Thomas de FeuilleBlanche
15 juin · 3 mn à lire
Partager cet article :

La Maternité, par Julie Davico-Pahin, co-fondatrice d'Ombréa

Aujourd'hui, Julie Davico-Pahin, co-fondatrice d'Ombréa, planche sur le thème de la Maternité - Nos dernières sorties podcast : Tatiana Jama, co-fondatrice de SISTAFUND, Pierre-Lou Dominjon, co-fondateur de Grasp, et Xavier Mariani, co-fondateur et CEO d'Adikteev.

Pas d’auto promo cette semaine.

Du temps de cerveau disponible.
Une minute de silence pour penser.
Dans quelle France, quelle Europe souhaitons-nous vivre pour les prochaines années ?
Quel sera l’impact de nos choix électoraux pour les générations à venir ?

Voter ne suffira pas.
Nous pouvons et nous devrions nous engager, nous positionner, ou au moins questionner celles et ceux qui nous entourent. Chaque battement d’aile de papillon compte.
Ici, pas de consigne de vote.
3 lignes ne suffiront pas.
Pas de consigne de vote.
Mais toujours un micro tendu à celle et ceux qui agissent.
Pas de consigne de vote.
Mais toujours du temps laissé à la pensée pour qu’elle exprime la complexité du monde.
Pas de consigne de vote.
Juste une ode à l’équilibre, à la nuance.
Pas de consigne de vote.
La FeuilleBlanche ira à l’isoloir et ne votera pas blanc.

Thomas Benzazon et Solène Etienne, fondateurs de FeuilleBlanche


L’Edito
La Maternité X Julie Davico-Pahin

« Alors, ça te fait quoi d’avoir lâché ton bébé ? »

C’est la question que l’on m’a le plus posée lorsque j’ai annoncé la vente de ma startup. Immédiatement je pensais à mon fils, né quelques mois plus tôt, un vrai bébé humain pour le coup. Cette remarque m’a toujours fait bondir. Il me semble que tous les parents s’accorderont sur le fait qu’ils ne souhaitent pas vendre leurs enfants -sauf rares exceptions, l’envie peut parfois être tentante. Blague à part, j’ai eu envie de creuser ce lien, et le sens des mots que nous utilisons.

Car, en y regardant de plus près, la question de la maternité et de l’entrepreneuriat est ambivalente, surtout dans la tech. On compare nos entreprises à nos enfants dans un secteur qui peine encore tellement à faire une place aux mères.

Je rappellerai pour commencer que, selon le rapport « la femme invisible dans le numérique » publié l’an dernier par le Haut Conseil à l’Égalité, seulement 29% des effectifs en France dans ce secteur sont des femmes, dont 22% dans les postes de direction. Souvenons-nous aussi que moins de 20% des start-ups sont fondées ou co-fondées par des entrepreneuses. Les causes sont nombreuses, identifiées, la prise de conscience est réelle pour faire bouger un système pensé par et pour les hommes depuis si longtemps. Voilà, les faits sont posés.

Contre toute attente, je pense au contraire que rien n’est plus lié que la maternité et l’entrepreneuriat. J’aime les mots, leur sens, leur puissance, ils disent beaucoup de ce qu’une société projette. On parle beaucoup de son « bébé », de la « gestation » de son idée avant « d’accoucher » d’un projet. Le vocabulaire utilisé n’est pas anodin : il ne renvoie nullement à l’éducation, à la parentalité ou à la paternité, mais bien à la maternité. Il ramène à un imaginaire fort, à la dimension charnelle du corps qui porte, nourrit, construit, pour, in fine, mettre au monde et libérer. Quelle puissance !

Notre voyage entrepreneurial ressemble exactement à celui que vivent des millions de femmes qui ont choisi d’être mères. De la volonté de se lancer à sa réalisation, parfois sinueuse et ponctuée d’une attente infinie, du corps qui protège, construit, mais souffre, souvent. Des questionnements intérieurs de légitimité, de route vers l’inconnu. De la projection, du partage, de la prise de conscience que d’autres comptent sur nous à présent. Que l’on engage un collectif.

Je rappellerai bien sûr la nécessité pour le bien commun de faire une place aux femmes et aux mères, de l’opportunité de compter sur elles dans nos entreprises qui dessinent les modèles de demain. Je conclurai surtout ce parallèle par une immense admiration à celles qui ont ouvert la voie, qui ont montré que c’était possible. Vous, qui avez investi l’espace en arborant vos ventres arrondis, merci. Les entrepreneurs sont des guerriers, mais les mères entrepreneuses, nous sommes de sacrées badass.

Julie Davico-Pahin, co-fondatrice d’Ombréa

Le passage de Julie au micro de 40 Nuances de Sista 👉 :101 [SISTA] Julie Davico-Pahin - Ombrea - L'étoile montante de l'AgriTech

Le passage de Julie au micro de Cash Out 👉 :64 “Après la vente, j’ai retrouvé mon père” - Julie Davico-Pahin - Ombréa


🎧 Nos derniers épisodes 🎧

C’est à l’occasion de la publication de son livre “L’entrepreneuriat, un nouveau féminisme” que Tatiana Jama est venue nous raconter son histoire et ses engagements.
Il y a des chiffres qui font toujours froid dans le dos.
2%. 2% c’est le montant que les investisseurs allouent aux start-ups fondées par des femmes. 2% c’est moins qu’un pourboire.
Pour notre invitée : “Sista c’est le début d’une lutte organisée pour faire progresser l’égalité économique, donner aux femmes les memes opportunités professionnelles et d’accès au capital”
C’est avec Céline Lazorthes et Valentine de Lasteries que Tatiana Jama lance en 2018 le collectif Sista avec une mission faire émerger une génération de leaders diversifiés en réduisant les inégalités de financement entre les hommes et les femmes entrepreneurs.
Fortes de leurs premières expériences entrepreneuriales, le trio réalisent que les femmes sont peu présentes dans l’écosystème dans lequel elles évoluent. Elles ne vont pas travailler sur un ressenti, elles vont vont mener des études, documenter, sortir des chiffres.
Le chiffre tombe. Il est vertigineux. On peut se lamenter sur les chiffres. On peut agir. Tatiana a choisi son camp.

“On travaille sur un sujet qu'on aime bien, avec des gens qu'on aime bien, en gagnant quand même correctement bien nos vies et avec une liberté quasi totale.”
À entendre Xavier Mariani décrire son quotidien chez Adikteev, on pourrait croire que tout s’est toujours bien passé. Mais comme pour tout bon entrepreneur qui se respecte, l’aventure de Xavier n’a pas toujours été aussi rose.
Fondé en 2012 par Xavier Mariani et Emilien Eychenne, Adikteev a connu plusieurs vies, plusieurs pivots et pas mal de galères avant de trouver son modèle actuel : “aider les éditeurs d'applications mobiles, principalement les éditeurs de jeux, à améliorer la rétention de leurs applications mobiles en faisant revenir les utilisateurs qui ont arrêté d'être actifs.”
12 ans plus tard, Adikteev, c’est 90 millions de CA et une implantation aux US, mais c’est surtout deux potes d’école qui ont réussi à construire une boite presque familiale. Le fils de Xavier dit d’ailleurs que son père “va rejoindre ses amis” quand il part travailler.

“Plus on a réussi, plus c’est dur de repartir de zéro” Pourtant, l’histoire de Pierre-Lou Dominjon prouve le contraire.
Alors qu’il sort d’une première aventure de plus de 10 ans où il passe de simple salarié à CEO et qu’il conclut avec une belle cession, Pierre-Lou et trois autres de ses anciens collègues décident de relancer une nouvelle aventure.
Ensemble, ils fondent Grasp, une solution qui s’adresse aux marques et aux agences publicitaires et qui leur permet de s’assurer que leur campagne en ligne se déroule correctement et d’effectuer le bon suivi des résultats de cette dernière.
Et malgré la niche sur laquelle ils se sont positionnés et les refus pour lever des fonds, Grasp est à nouveau une réussite, et Pierre-Lou et ses associés décident de céder à la boite anglaise MiQ à peine 3 ans après avoir lancé Grasp. Une cession de plusieurs mois, encore rempli de hauts et de bas, qui aura donné quelques sueurs froides à Pierre-Lou Dominjon : “Le plus dur dans un process de vente, c’est le silence”.


🪶 Nos derniers numéros des Nouveaux Narrateurs 🪶

👉 L’Influence, par Adrien Labastire, co-fondateur et CEO de Kessel

👉 La Surprise, par François Bitouzet, Directeur Général de VivaTech

👉 La Mission par Fatma Chouaieb, co-fondatrice de Hello Charly


L’agence FeuilleBlanche produit des médias d’inspiration pour les dirigeants et crée des contenus de marque.

Vous avez un projet de podcast ?
Vous voulez concevoir un contenu pour votre marque ou sponsoriser un podcast ?

Écrivez-nous !