Au menu de ce dernier numéro avant la pause estivale : un edito sur, justement, la pause / La santé mentale des entrepreneurs par Morgan O'Hana, fondatrice de Defacto / Un débat sur le web 3, avec Jérémy Bendayan et Frédéric de Gombert / Notre best of de l'été / La reco de Dorothée Pineau Valencienne, qui donne envie de faire l'école Buissonnière
« On dormira quand on sera mort ». Faut-il attendre la fin pour faire une pause ?
L’entrepreneur court un marathon, et pourtant, il sprinte. Il doit aller vite, il veut aller vite. The first takes it all, alors il est évidemment question de vitesse.
Quand leur entreprise arrive à une vitesse de croisière, beaucoup cherchent de nouveaux défis à relever pour tromper l’ennui.
Dans un monde de compétition, dans une recherche de croissance constante, peut-on faire l’éloge de la pause ?
Suspens / pause
Oui, nous le pouvons, et qui sait, nous le devons.
A l’image d’un discours où la pause vient mettre en emphase une idée forte, rythmer un propos,
A l’image d’un set de DJ qui assume une pause pour mieux embarquer la foule au moment où la musique reprend.
La pause a plus d’un bénéfice.
C’est une respiration, une bouffée d’air avant de pouvoir replonger en apnée.
Nima Karimi, CEO de Silvr, nous confiait récemment : « On roule à 180 km/h sur des routes de campagne »
Mais même quand il s’agit de vitesse, en Formule 1, l’arrêt au stand est clé, stratégique, pour mieux gérer la course.
Alors que nous entrons dans la période estivale où il est coutume de prendre une pause, questionnons-nous sur la façon dont nous devons les appréhender, sur la durée.
Certains trouveront leur énergie dans le sport, se videront la tête à moins de 15 mètres sous l’eau, d’autres dans le temps précieux passé en famille ou avec leurs proches, d’autres dans l’excès nocturne pour reposer l’esprit plutôt que le corps, et d’autres s’évaderont avec une vue dégagée sur l’horizon ou dans le rythme plus ou moins régulier du ressac.
Quelque soit notre gestion bénéfique de la pause, n’attendons pas qu’elle nous soit imposée pour en faire une ressource clé pour nous et nos entreprises.
Après une année riche en rencontres et en projets, l’équipe FeuilleBlanche vous donne rendez-vous à la rentrée, les batteries rechargées, et l’envie intacte de mettre en lumière celles et ceux qui par leurs actions et leurs réflexions nous font grandir, collectivement.
PS : faites ce que je dis, pas ce que je fais/ les conseilleurs ne sont pas les payeurs / c’est plus facile à dire qu’à faire.
J’écris ces lignes en deux temps, entre deux soirées à Ibiza et en route pour une plage de la côte sauvage. Là, officiellement, je me mets en pause. Jusqu’à demain ?
Les entrepreneurs, grands oubliés de la question de la santé mentale ?
Si l’on parle de plus en plus ces dernières années de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, de bien-être, d’épanouissement au travail, il est une catégorie de personnes qui semble comme écartée de la réflexion : les créateurs d’entreprise.
C’est en effet un sujet dont on parle peu. Comme s’ils avaient choisi, en choisissant cette voie, d’en assumer les difficultés et n’avaient pour ainsi dire “pas le droit de s’en plaindre”. Comme si la passion qui les anime devait surmonter tout le reste. Comme s’il persistait un tabou autour de cette question dans l’écosystème entrepreneurial, où la sur-productivité est tant valorisée.
Pourtant, entre rythme effréné, pression de la réussite, doutes, interrogations, nuits courtes voire blanches, les entrepreneurs voient bien souvent leur santé mentale mise à mal.
Or, comme Morgan O’Hana, fondatrice de Defacto le rappelait lors de son passage dans 40 Nuances de Sista : la santé mentale d’un entrepreneur, c’est son bien le plus rare et le plus précieux dans la phase de création de son entreprise. C’est d’elle que dépend la stabilité et la pérennité du projet.
Alors, aimer ce qu’on fait, oui. Se donner à 300% pour le projet en lequel on croit, bien sûr. Mais pour que ce projet voit le jour et perdure, ne pas oublier, comme le dit l’expression de “ménager sa monture”.
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À écouter ou réécouter dans l’épisode n°67 de 40 Nuances de Sista, Morgan O’Hana - Defacto : Show must go on.
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Le web 3, sujet de niche ou de société ? Le doute est permis. Si cet univers continue de véhiculer un imaginaire nébuleux, mystérieux, opaque, il soulève inévitablement quantité de sujets résolument actuels : protection des données, propriété intellectuelle à l’air du digital…
Alors, nous avons eu envie de mettre sur la table ce sujet passionnant, en mêlant deux points de vue sur l’univers du web 3 : la blockchain et le métavers.
D’un côté, il y a Jérémy Bendayan. A l’occasion de son passage dans Cash Out, pour nous raconter la vente de son entreprise Adsvisers, il nous parlait cryptomonnaies et blockchain. Pour lui, le constat est sans appel : les cryptomonnaies sont de formidables outils pour reprendre le contrôle de son argent, retrouver davantage de confidentialité et donc, in fine, de liberté, notamment vis-à-vis des institutions banquaires.
De l’autre, Frédéric de Gombert, fondateur d’Akeneo venu au micro de 40 Nuances de Next à l’automne 2022, pose un regard plus négatif sur ces nouveaux univers. Il interroge l’objectif poursuivit et le besoin réel de continuer à y investir si massivement. Ces mondes virtuels sont-ils une manière de fuir une réalité devenue trop obscure ? Notre monde est-il si “foutu” qu’on mise désormais davantage sur un monde virtuel ? Mais en continuant d’y investir, n’accélérons-nous pas la dégradation, pour le coup bien réelle, de notre monde ?
Alors, le web 3, source de déshumanisation, clé d’une nouvelle liberté ? Les deux ? A quelles conditions y aller ? Quels gardes-fous y poser ? Le débat est ouvert !
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Deux épisodes passionnants à écouter, l’épisode n°13 de Cash Out, L’argent ne fait pas la liberté - Jérémy Bendayan - Adsvisers
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Et l’épisode n°71 de 40 Nuances de Next, Frédéric de Gombert - Akeneo : “Faire quelque chose d’aussi simple qu’Excel”
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A déguster cet été, une glace à la main : une sélection Best Of de nos épisodes 40 Nuances de Next, 40 Nuances de Sista, Cash Out et Alike.
L’agence FeuilleBlanche produit des médias d’inspiration pour les dirigeants et crée des contenus de marque.
Et si une autre école était possible ?
Lors de son passage au micro de 40 Nuances de Sista, Dorothée Pineau Valencienne, chargée alors de la sélection des speakers sur l’événement iconique VivaTech, nous partageait sa recommandation : un documentaire sur une thématique universelle, l’école.
Ecole dans la forêt, une révolution verte, réalisé par Anne-Charlotte Rouxel-Oldrà, nous ouvre les portes de l’École Buissonnière.
“Écrire son prénom avec des bâtons, connaître les noms des plantes, apprendre les couleurs grâce aux fleurs, développer sa motricité en grimpant dans un arbre mais surtout découvrir les richesses et les beautés de la nature pour la protéger demain : voilà la promesse de cette école singulière. Située au coeur de l'île de Ré, cette école en extérieur, ouverte aux petits dès l'âge de 2 ans et pour trois années de maternelle est l'une des trente « écoles dans la forêt » qui ont été créées en France ces dernières années, signe d'une véritable révolution verte de l'éducation.”
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Pour écouter l’épisode de Dorothée Pineau Valencienne, :90 [HORS SERIE VivaTech] Dorothée Pineau Valencienne - In Tech We Trust
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