Les Nouveaux Narrateurs

Elles et ils sont les observateurs, explorateurs et acteurs de notre société. Elles et ils sont entrepreneurs et façonnent le monde actuel et futur. Elles et ils sont les Nouveaux Narrateurs.

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Par Solène & Thomas de FeuilleBlanche
15 mai · 4 mn à lire
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La fierté par Nima Karimi

Aujourd'hui, Nima Karimi, fondateur de Silvr, nous propose un édito sur la fierté, et découvrez nos dernières sorties podcast, avec Loraine Derville, fondatrice du Mouvement Tilt, dans un épisode spécial Podcasthon, Séabstien Bequart, fondateur de Gymlib, et Yoann Valensi, fondateur et CEO de Certideal !

Pour une fois, elle passe de l’autre côté du micro !

C’est l’expérience à laquelle s’est prêtée notre co-fondatrice Solène avec le super podcast “Genre de Fille” d’Anne-Laure Baratin.

Et quoi de mieux qu’un podcast pour revenir sur toute l’aventure FeuilleBlanche ?

En fait, quoi de mieux qu’un podcast pour exprimer votre narratif ou celui de votre marque ?

Quoi de mieux qu’un podcast pour murmurer à l’oreille de vos prospects ?

Chez FeuilleBlanche, on n’a pas trouvé mieux !

Donc quoi de mieux que la voix, en l’occurrence celle de notre co-fondatrice, pour en parler ?

Et quelque chose me dit que son associé (et mari !) Thomas s’apprête lui aussi à passer de l’autre côté du micro. Stay tuned !

En attendant, c’est à Nima Karimi, fondateur de Silvr, qu’on a tendu notre micro, ou plutôt notre plume, pour un édito sur le thème de la fierté. Bonne lecture !

Jules, chef de projet éditorial FeuilleBlanche


L’Edito
La fierté X Nima Karimi

Fierté.

En me plongeant dans cette thématique, je me suis rendu compte que mon approche de la fierté a beaucoup évolué avec le temps. J’étais plus fier des autres que de moi-même. Je vous explique pourquoi.

Elle a donc commencé par la fierté des autres, en particulier celle de ma famille. Je pense d’abord à mon arrière-grand-père, Hossein, Iranien, première personne de ma famille à être recensée à l’état civil. C’est donc lui qui nous a donné notre nom, notre première fierté.

Ensuite quand je pense fierté, je pense à mes parents, qui en 1980, ont dû quitter du jour au lendemain leur pays natal pour assurer un avenir meilleur à leurs enfants. Ils arrivent en France, ils repartent de rien. Sans argent, et sans la maîtrise de la langue. Je suis fier de leur courage et de leur prise de risque. Depuis mon plus jeune âge, je cherche à mon tour à les rendre fiers… de moi. Et je le fais à ma manière : en cochant des cases.

Être un bon élève.

Ne pas faire de vague.

Faire de grandes études.

Mais en passant d’une case à une autre, je me suis rapidement rendu compte que j’allais devoir construire ma fierté sur autre chose qu’une liste sans fin de cases à cocher.

Ma fierté, je l’ai en fait construite sur deux éléments : ma passion pour l’entrepreneuriat et ma passion précoce pour l’informatique. Quand j’étais ado, mes premiers posters au-dessus de mon lit étaient des processeurs et des barrettes de mémoires, j’y voyais des bijoux technologiques dont j’avais besoin pour faire tourner mes jeux sur PC. Mes bêtises d’ado, ce n’était pas dans la cour d’école mais sur Internet : à l’époque, j’ai pensé qu’acheter des noms de domaines de grands groupes pour ensuite leur revendre était une bonne idée. Spoiler alert : ce business a été avorté lorsque mes parents ont reçu leur première lettre de mise en demeure.

Plus tard, à ma sortie d’HEC, j’ai créé ma première entreprise. Au début, clairement pour cocher une case de plus, car beaucoup de membres de ma famille sont entrepreneurs. Et je voulais faire comme eux. Mais je me suis rapidement rendu compte que c’était bien plus que cela. Créer mon entreprise était un besoin vital, une nécessité de me mettre en risque pour assouvir un besoin de sécurité, aussi paradoxal que cela puisse paraître.  Finalement, j’avais envie de moi aussi prendre cette part de risque que j’ai vue tant de fois dans mes schémas familiaux.

J’ai parlé de mes parents et quand je pense à la fierté, je peux aussi parler de mes grands-parents, qui, dans l’Iran des années 60, ont vendu une partie de leurs tapis pour permettre à mon Oncle Al de suivre des études (pas qu’ils étaient marchands de tapis, mais les tapis en Iran ont une grande valeur et c’est un peu comme l’assurance vie des familles modestes ). Mon oncle a ainsi pu intégrer la plus prestigieuse université d’Iran, puis il a poursuivi ses études aux Etats-Unis. Parti de rien dans un pays étranger, mon oncle a construit plusieurs entreprises technologiques dans le pays le plus innovant au monde, parfois avec beaucoup de succès. J’ai appris grâce à lui que tout est possible. Mais aussi que le succès est très fragile.

Le passage de la réussite à l’échec ne tient parfois qu’à un fil. A une ligne de crédit qui disparait du jour au lendemain, à une règlementation qui change, à un virus qui émerge à l’autre bout de la planète. Autant de paramètres extérieurs sur lesquels nous, entrepreneurs, ne sommes pas maitres.

En 15 ans d’entrepreneuriat, j’ai moi-même vécu beaucoup de montagnes russes, beaucoup de hauts et de bas, comme beaucoup d’entrepreneurs je pense. J’ai raté ma 1ere levée de fond à 23 ans, j’ai failli perdre une boîte à cause d’une ligne de financement et en même temps j’ai la chance d’avoir eu quelques beaux succès.

Je suis conscient et spectateur que notre monde est fragile, et j’ai voulu devenir acteur d’un changement. Ma vocation aujourd’hui est d’aider d’autres entrepreneurs à être en mouvement et être fiers d’eux-mêmes. En Europe, 1 entrepreneur sur 4 affirme éprouver de sévères difficultés dans l’accès au financement. Et je ne vous parle pas d’entrepreneurs qui sont en difficultés, je vous parle d’entrepreneurs qui ne rentrent pas dans les cases des solutions qui existent aujourd’hui. C’est un problème majeur pour notre économie. C’est un manque à gagner qui est massif pour notre développement en Europe.

Ma réelle fierté aujourd’hui, c’est d’avoir créé une entreprise qui crée de la sécurité, de la fierté pour les entrepreneurs. Ceux qui crée le monde de demain.

Nima Karimi, fondateur et CEO de Silvr


🎧 Nos derniers épisodes 🎧

Un épisode à part pour un évènement particulier. Avec 40 Nuances de Next, FeuilleBlanche a décidé de participer au podcasthon, le plus grand rassemblement caritatif de podcasteuses et podcasteurs francophones.
Pour l'occasion, 40 Nuances de Next et Sista ne font plus qu’un, et Thomas et Solène sont tous les deux pour recevoir Loraine Derville, fondatrice du Mouvement Tilt.
Fondé il y a moins de 2 ans, Loraine définit la fondation comme un mouvement philanthrope qui a pour objet d'accompagner l'écosystème associatif dans sa transition écologique. Pour ça, elle est accompagné de plusieurs acteurs influents comme la Fondation de France ou la Fondation SNCF.
Ces valeurs humaines et caritatives sont ancrées chez Loraine, et c’est ce qui la guide au quotidien : “Ce que j'ai donné à la société un peu plus tôt, ça m'a nourri, ça m'a fait rencontrer du monde, ça a tissé mon écosystème et ça m'a amené jusqu'à cette dynamique entrepreneuriale”.
Dans cet épisode, Loraine Derville se livre avec sincérité. Au travers d’anecdotes plus inspirantes les unes que les autres, on découvre le quotidien d’une femme engagée, mais surtout profondément optimiste.


“Jamais deux sans trois” : l’adage n’aura jamais sonné aussi juste que pour l’histoire de Sébastien Bequart et sa cession de Gymlib.
Après des études en école de commerce, Sébastien Bequart démarre sa carrière dans l’audit financier chez Deloitte. Mais quand son futur associé Mohamed Tazi lui pitch l’idée de Gymlib en 2013, il n’hésite pas longtemps avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
Ils fondent alors Gymlib avec un positionnement B2C. Après des débuts marqués par une forte croissance mais aussi de grosses difficultés à gérer leur marge, ils décident de basculer en B2B et proposent aux collaborateurs d’accéder à plusieurs infrastructures sportives, le tout sous un seul et même abonnement, sans engagement, en double financement entre le salarié et l’entreprise.
Le marché est porteur, la valorisation de Gymlib augmente, et Sébastien Bequart décide de s’ouvrir à un rachat. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Une première opportunité de cession est avortée à 2 jours de la signature par le potentiel repreneur, faute d’argent. Puis une deuxième opportunité tombe également à l’eau quelques mois plus tard, cette fois-ci à cause du Covid.
Donc quand en 2022, la guerre en Ukraine éclate alors que Sébastien Bequart est en passe de conclure avec les allemands d’eGym, le stress monte. Mais cette fois-ci, les repreneurs sont bien décidés à conclure cette cession et le deal sera signé en mai 2022.

“Si tu es entrepreneur et que tu n'as pas d'impact sociétal, tu rates un truc”. Voilà ce qui guide Yoann Valensi depuis bientôt de 10 ans.
C’est en 2015 qu’il co-fonde Certideal avec Laure Cohen. Ils sont alors les seuls à proposer à la fois un service de reconditionnement certifié, alors que le concept n’en est qu’à son balbutiement, et une marketplace qui leur est propre. Aujourd’hui, ils font partie des leaders du marché en France et même en Europe, et ont levé près de 30 millions d’euros au total.
En plus d’apporter une solution pour augmenter le pouvoir d’achat, Yoann et Laure ont une vraie vocation de proposer une solution à impact, à la fois environnementale mais également sociale et sociétale. Ils ont d’ailleurs fondé la “CertiAcademy” qui forme les jeunes en situation de détresse au métier de réparateur.
Pour quelqu’un qui n’a pas forcément l’habitude de prendre la parole ou de communiquer, Yoann Valensi se livre avec beaucoup de sincérité sur toute son aventure avec Certideal et sur sa vision de l’entrepreneuriat.

L’agence FeuilleBlanche produit des médias d’inspiration pour les dirigeants et crée des contenus de marque.