Les Nouveaux Narrateurs

Elles et ils sont les observateurs, explorateurs et acteurs de notre société. Elles et ils sont entrepreneurs et façonnent le monde actuel et futur. Elles et ils sont les Nouveaux Narrateurs.

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Par Solène & Thomas de FeuilleBlanche
15 mai · 3 mn à lire
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L'introspection par Benjamin Gaignault, co-fondateur d'Ornikar

Au menu de ce nouveau numéro : une introduction sur l'art de la narration, l'introspection par Benjamin Gaignault, co-fondateur d'Ornikar, et nos derniers épisodes.

“Ma maman et mon papa, ils racontent des histoires !”

Voilà ce que répond ma fille de 4 ans quand on lui pose la fameuse question “et toi, ils font quoi tes parents ?”

Alors, certes, nos histoires ne sont pas celles d’une princesse ou d’un prince, ni d’un méchant dragon qui garde un trésor, caché au fond d’une grotte. Pourtant, les histoires que nous contons ont elles aussi leurs héros et héroïnes.

Princes ou princesses, entrepreneurs ou marques , quelque soit notre façon de “raconter des histoires”, le point commun est toujours celui de la narration.

Le pitch n’est que la 4eme de couv’ de votre roman.

Et pour que votre roman trouve ses lecteurs, ils ne faut négliger aucun détail qui fait la force d’une bonne narration:

Des thèmes universels auxquels chacun peut s’accrocher

Des personnes crédibles et complexes

Une intrigue captivante, une mission, un objectif, des murs à gravir et parfois des échecs.

Et enfin, un style.

Parce que chaque mot à un sens, il est important de choisir les bons.

Parce qu’une fois choisis, il faut savoir les associer.

Trouver du sens en plus du style,

Chercher la nuance sans perdre le fil,

La narration commence toujours par l’introspection.

Aujourd’hui, c’est Benjamin Gaignault, fondateur et CEO d’Ornikar qui nous invite à plonger en nous pour questionner nos propres limites de dirigeants.

Solène Etienne


L’Edito
L’introspection X Benjamin Gaignault

Parce que n’est pas Xavier Niel qui veut!

Fonder une entreprise en France est simple. La France est un paradis pour entrepreneurs, il vous faudra que quelques heures pour monter votre entreprise, quelques jours pour financer ses premiers pas et quelques semaines pour convaincre vos premiers clients.

L’idée ne vaut rien, seule l’exécution compte.

Combien d’applications de transport VTC ont vu le jour avant qu’Uber remporte le gâteau? Facebook ne serait probablement pas devenu le succès qu’on connait si elle avait été fondée par les frères Winklevoss ! Dites vous que des centaines d’entrepreneurs ont déjà eu la même idée, et ça sera uniquement l’exécution (la réalisation) de cette idée qui fera d’elle un succès ou un échec.

L’exécution n’est que le résultat de l’efficacité d’une équipe au service d’un projet. L’entrepreneur n’est qu’un chef d’orchestre, s’il ne devait avoir qu’une mission, ça serait de savoir s’entourer. Cela ne signifie pas juste recruter les meilleurs, il doit placer les bonnes personnes, au bon endroit, au bon moment, inutile de recruter Jimi Hendrix pour jouer du Vivaldi. Cela signifie également qu’il faut avoir le courage de se séparer de membres de l’équipe quand ils ne sont plus les bonnes personnes, ou plus au bon endroit, ou plus au bon moment.

Connais toi toi-même. Socrate aurait probablement fait un bon entrepreneur, il est indispensable que les entrepreneurs soient au clair sur leur driver : impact, liberté, argent, reconnaissance... Ce driver va dicter 90% de leurs décisions business à venir ! Au-delà du driver, connaître ses forces et ses faiblesses est un élément indispensable pour développer son entreprise, car vous devez recruter des talents alignés sur votre driver, et complémentaires de vos faiblesses.

No ego policy. 100% des décisions dictées par l’égo sont de mauvaises décisions.

Encore plus pour un dirigeant, il est primordial de reconnaître qu’on peut avoir tort, qu’on ne sait pas, donc qu’on a besoin d’aide. Il faut accepter les critiques, qu’elles soient exprimées par son manager ou par ses managés. Attention, l’égo est présent chez 100% des êtres humains, mais il doit être mesuré et contrôlé quand vous constituez votre équipe.

Je m’appelle Benjamin Gaignault, j’ai 35 ans, une femme, 3 enfants, et j’ai co-fondé Ornikar en 2013. Mon driver est l’argent au service de ma liberté pour profiter au maximum de ma famille. Je suis (très) mauvais manager en plus de ne pas aimer cela.

Au bout de 10 ans, j’étais fatigué, l’équipe était devenue trop grosse pour moi, et mes compétences limitées dans l’assurance étaient devenues un frein pour la croissance d’Ornikar. Je n’étais donc plus la bonne personne, au bon endroit, au bon moment.

Enfin, si je veux satisfaire mon driver, à savoir augmenter la valorisation d’Ornikar et lui donner toutes les chances de devenir une décacorne, je dois mettre mon égo de côté et laisser ma place de CEO au profit du bon CEO, c’était le bon moment.

12 mois plus tard, c’est la meilleure décision professionnelle que j’ai prise de toute ma vie : la croissance d’Ornikar est exponentielle et je suis plus épanoui que jamais entre ma famille et mes nouveaux projets entrepreneuriaux.

Tout le monde n’a pas la capacité ou l’envie de devenir cet entrepreneur brillant qu’est Xavier Niel, à la fois entrepreneur, développeur, gestionnaire, manager...Soyons lucides.

L'intérêt de l’entreprise doit toujours primer sur tout le reste.

Benjamin Gaignault, co-fondateur d’Ornikar



🎧 Nos derniers épisodes 🎧


“Le vrai problème de la pauvreté n’est pas matériel mais relationnel”. Une phrase qui résume parfaitement le combat qu’a mené Lucie de Clerck avec Entourage, une association qui permet de recréer du lien social pour aider à la réinsertion dans la société des personnes en grande exclusion.
Directrice Générale de l’association pendant plus de 7 ans, elle a pu s’appuyer sur une entité forte et inédite : le Comité de la rue, un groupe d’anciens SDF aidés par Entourage qui participe activement à la vie de l’association et qui dispose d’un impact majeur dans les différentes prises de décisions.
Tout au long de cet épisode plein d’humanité, Lucie de Clerck se livre sur ses différentes expériences passées mais aussi sur la nouvelle vie qui l’attend, puisqu’elle a décidé tout récemment de laisser les rênes d’Entourage à Marie-Flore Leclercq.


“Je n’ai même pas lu le contrat. Je fonctionne plutôt à la poignée de main”. Une anecdote qui résume parfaitement la mentalité d’Alexandre Crosby.
Avec Benoit Chatelier, un de ses amis de l’ESSEC, il fonde Ubeeqo, anciennement Carbox, qui propose des services d’autopartage à destination du grand public et des entreprises. Alors qu’ils étaient en plein processus de levée de fonds, Europcar prend contact avec eux en 2014. Grâce à leur culot, Alexandre et Benoit reçoivent une proposition de LOI en quelques jours. Malgré des négociations plus longues que ce qu’ils imaginaient et grâce au formidable soutien de leur avocat, la cession est signée quelques semaines plus tard.

“Pendant que tu dors, les autres bossent”. Une simple phrase de son père, mais qui suit Paolin Pascot depuis son enfance et qui continue de le marquer aujourd’hui.
Avec Clément Le Fournis, un ami d’enfance, et Dinh Nguyen, rencontré lors de sa rentrée à HEC, il lance Agriconomie en 2014, la première marketplace au monde 100% dédiée aux agriculteurs, afin de leur permettre d’acheter en un seul endroit et au meilleur prix tout ce dont ils ont besoin pour leurs exploitations.
Tout au long de cet épisode, Paolin Pascot revient avec humour, franchise et sincérité sur son expérience entrepreneuriale, ses conseils de management, et se livre notamment sur son âme d’artiste : passionné de musique, il a également fondé avec l’humoriste Fary le comedy club Madame Sarfati.

L’agence FeuilleBlanche produit des médias d’inspiration pour les dirigeants et crée des contenus de marque.